Lali

12 août 2007

En vos mots 18

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

mcgill

What every girl should know (Ce que toute fille devrait savoir). Tel est le titre de l’illustration de Donald McGill en ce dimanche d’août.

Trouvera-t-elle preneurs? C’est chaque fois la surprise. Et ça fait partie des plaisirs, des bonheurs de cette vie, un de ceux dont je ne peux plus me passer au même titre que le chocolat et le café.

La catégorie En vos mots est à vous, pour vous, pour nous qui dévorons vos histoires semaine après semaine. Sans prétention, sans nulle autre intention que celle de vous amuser et de vous laisser aller à la fantaisie ou aux confidences.

En souhaitant que ce petit clin d’œil sache vous inspirer. Parce que moi, j’ai craqué. Il me fallait partager ce dessin avec vous.

Vous avez une semaine devant vous. Une semaine pour écrire. Une semaine belle et intense. Riche de sourires. Parce que la mienne sera telle et que je vous en souhaite une identique.

4 commentaires »

  1. CE QUE TOUTE JEUNE FILLE DEVRAIT SAVOIR

    -Continue ta lecture ma chérie que j’entende ces phrases poétiques sortir de ta bouche en coeur!

    -Veux-tu répéter la dernière s’il-te-plaît?

    « Après une longue et fatigante journée au bureau, votre mari aura besoin de soins et de détente. Vous le comblerez en lui préparant un bain tout chaud parsemé de pétales de roses. Vous l’inviterz à s’y prélasser,le gratifiant de votre présence toute apaisante. Fraîchement maquillée et arborant une tenue de Geisha, vous lui masserez doucement le dos… »

    -Je crois vraiment que ce livre dont je suis l’auteur,sera le cadeau idéal! Tous les hommes voudront l’offrir à leur femme. Ce sera un grand succès de librairie! N’est-ce pas ma chérie?

    En bas de la page , était écrit à la main:

    “VEUX-TU M’ÉPOUSER?”

    Flairjoy

    Comment by Flairjoy — 12 août 2007 @ 10:50

  2. L’été n’était pas particulièrement chaud cette année-là. D’ailleurs partout on ne parlait plus que de cela.

    Lui ne s’attardait guère aux conversations banales où tout le monde dit savoir le « pourquoi » des choses et ce qu’il faut faire.

    Il se disait souvent : « drôle d’époque, celle où tout le monde parle des choses comme une envie d’étaler son ignorance ». Puis il a souri. Que connaissait-il des autres époques ? Rien de plus que ce que les livres avaient bien voulu lui raconter …

    Puis, il a vu un visage connu lui adresser un sourire. Le premier de cette journée où tout le monde semblait vouloir ajouter du noir là où il y avait déjà du gris. Alors qu’une petite tache rose aurait suffit pour l’embellir. A changer la couleur du gris sans y toucher.

    Toujours dans les nuages – lui a-t-elle lancé.
    Comment vas-tu ? … Oui j’étais perdu dans mes pensées …
    Il a toujours eu cette agaçante maladresse de tourner les phrases pour ne pas perdre pied.

    Bah … c’est ce que j’ai dit …

    Il lui a souri sans y ajouter rien. Il a eu le sentiment étrange que cette fois-ci n’était pas un climat de chaos. Il a senti comme un frisson d’une jeunesse oublié parcourir son corps.

    Il ne souvient plus combien de temps, il est resté là. Debout. A dévorer ce visage qu’il croyait connaître si bien.

    Ils étaient des amis. Il s’estimaient beaucoup. Rien d’autre. Et pourtant …

    Pourtant, il avait le sentiment qu’il la voyait pour la première fois. Comme si c’était le premier lever du premier jour de son existence. Comme s’il n’avait jamais vécu avant. Comme si le monde venait de naître sous ses pieds. Et qu’ils se trouvaient face à face.

    C’est drôle … Je me sens toute frissonnante, lui a-t-elle jeté à la figure, sans pudeur.

    C’est vrai ? … Sa voix était tellement tremblante, qu’elle a compris a la façon dont il l’a regardée que cela voulait dire « moi aussi », et puis il lui a dit dans un murmure, qu’elle ne connaissait pas : « tu es tellement belle. »

    Elle a détourné les yeux. Avec cette tristesse heureuse que seuls ceux qui ont vu leur vie basculer en quelques secondes peuvent comprendre.

    Ils sont restés là. Face à face. Indifférents à tout. Sans oser se toucher. Malgré l’envie.

    Leurs cœurs étaient comme deux chevaux au galop. Heureux, dans une prairie verdoyante ensoleillée …Libres …

    Le temps semblait avoir été pris de cours. Ils se sont mangés des yeux. Caressés des yeux. Aimé des yeux. Jusqu’à que le voyage interdit atteigne sa plénitude.

    Puis, ils se sont de nouveau regardés. Epuisés d’avoir fait l’amour du bout des yeux. Avec cette certitude qu’ils ne se quitteraient plus. Plus jamais.

    Malgré leur vie. Leurs contraintes. Malgré les amants qui la visitaient le temps d’assouvir leur plaisir et de l’oublier, de nouveau, jusqu’à la prochaine envie.

    Puis, ils ne se sont fait d’autres promesses que celle de s’aimer toujours. Sans blessures.

    Enfin, presque, puisque il lui a murmuré que si un jour il était seul, il irait la chercher, la prendre par la main et l’emmener chez lui. Et qu’ils s’assiéraient face à la mer. Qu’il la prendrait par la taille. Qu’elle ferait semblant de lire. Et qu’il lui apprendrait la tendresse. La couvrirait de bisous. De caresses.

    Et elle lui a souri. Avec cette certitude de savoir que c’était vrai ce qu’il lui disait. Et quelle n’avait pas besoin de se distraire a lui demander de jurer. Elle laisserait le temps se charger de ces choses-là. Pour l’instant elle se sentait heureuse, comme elle ne l’avais jamais été. Et elle ne voulait rien perdre de ce bonheur.

    Elle ne voulait que s’occuper du fait qu’il lui ait saoulé le cœur et le corps depuis une semaine. Et que son corps de femme n’avait jamais rêvé de ce bonheur. Elle se sentait aussi légère qu’elle se sentait heureuse. Elle atendait tous les matins. Pour lire ses folies. Pour plus de bonheur. Comme quand on rencontre son « ame soeur». Celui qui l’aime pour elle est et non pour le plaisir qu’elle pourrait ui ‘offrir. Et elle savait qu’ils ne se perdraient jamais.

    Le banc sur la plage serait toujours là. Pour plus tard. Le moment venu.

    Comment by Armando — 16 août 2007 @ 10:24

  3. Une jeune femme et un homme sur un banc au bord de la mer, comme cela est romantique. Julia, était toute heureuse de ce rendez-vous avec son ami mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui offre un livre, disons, un peu coquin. Elle n’en avait pas l’habitude et en lisant le livre, ses joues ce sont rosies, toute effarouchée qu’elle est car elle n’a vraiment pas l’habitude de ce genre de lecture et lui aussi, a les joues rosies en se demandant, tout timide qu’il est, ce que pense son amie de ce livre. Espérons que la soirée s’annonce belle et qu’elle accepte un doux baiser de son ami, qui lui, serait aux anges. Un rendez-vous qu’elle n’oublierais peut-être jamais et le début d’une belle histoire…

    Comment by Denise Rossetti — 16 août 2007 @ 15:17

  4. ELLE lit : «Une bonne épouse veille au bien-être de son mari, quand il rentre le soir la maison est propre, accueillante ; elle aura pris soin de veiller au linge, d’avoir préparé un dîner délicieux,…
    LUI, il pense : Elle a une saine lecture. Ce sera une bonne petite femme et…
    ELLE lit :  » …de se faire belle et de ne pas se présenter en tenue de ménagère, mais c’est avec une robe élégante et un maquillage discret qu’elle ira lui ouvrir la porte, à lui qui rentre épuisé de sa journée de travail… »
    Et c’est cela qu’il me donne à lire… un livre que sa cousine Jane lui a prêté. Il fait fausse route ! Le ménage ? Certainement pas toute seule… tu m’aideras, mon cher mari. Une maison accueillante ? Bien sûr, tu m’offriras tant de bouquets, mon trésor ! Une robe élégante ? Un pantalon de golf… si j’en ai envie ! Quant au maquillage… j’adore le fluo ! Et je n’ai pas du tout l’intention de quitter ma place.
    Grand bêta ! Je t’adore mais ne te réjouis pas trop vite ; je vais non seulement militer mais mettre mes idées en pratique. Tu vas voir…

    NB : Donald McGill a créé ses cartes fin 19ème, début du 20ème
    Un siècle plus tard « Le Monde » de ce week-end 18 août 2007, p.3 « …sur une année, une femme assure 680 heures de travail domestique de plus que son compagnon, soit dix-neuf semaines de travail de 35 heures… » Lisez l’article ! C’est très drôle !!

    Comment by Reine — 17 août 2007 @ 17:43

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