Lali

30 mai 2010

En vos mots 164

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

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Une fois de plus, vous voilà conviés à écrire à partir d’une toile, de ce qu’elle évoque, de ce qu’elle qu’inspire, de ce qu’elle vous donne à imaginer. Comme chaque dimanche depuis plus de trois ans.

Puisse la lectrice du peintre Jean Bailly, un véritable poète de la peinture, dont vous pourrez découvrir les tableaux en visitant ce site, vous donne envie d’écrire et vous pousse à laisser quelques traces en vos mots.

Comme le veut l’habitude, aucun texte ne sera validé avant dimanche prochain, le temps que chacun des participants à cet « exercice » dominical puisse déposer un texte sans lire ce que les autres ont écrit.

D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!

4 commentaires »

  1. C’est dans tes yeux que l’amour commence
    Comme la lumière blanche du jour
    Je ferme les yeux et la délivrance
    C’est dans nos corps que l’amour
    Devient la mélodie inachevée
    La mer qui frappe les rochers
    L’horizon tendre et calme, apaisé
    Coucher de soleil à l’heure d’été
    Et j’égare mes lèvres sans destin
    Sur ton fruit ma douce errance
    Puisque je sais que le lendemain
    C’est dans tes yeux que l’amour commence

    Comment by Armando — 2 juin 2010 @ 13:01

  2. Anna! Mais que faites-vous avec toutes ces feuilles sur la tête?

    Heu! Madame! Je lis les passages me concernant pour la pièce que je vais jouer tout à l’heure et comme il n’y a aucun meuble autour de moi, je dépose donc les feuilles lues sur ma tête.
    Vous savez, je ne peux pas être plus ridicule ainsi, il n’y a qu’à voir la robe… Et dire que j’ai accepté ce rôle! C’est bien pour faire plaisir à mes camarades et que c’est la fin de l’année scolaire. Mais on ne m’y reprendra plus.

    Bon, bon, Anna! Mais dépêchez-vous lui dit son professeur de diction. Je compte sur vous pour que la pièce soit un triomphe. J’y tiens beaucoup! Ce soir, la salle sera comble.

    Anna lève les yeux au ciel et se dit qu’elle veut bien faire un petit effort. Au collège, c’est la petite terrible qui fait rire tout le monde ce qui ne l’empêche pas d’être toujours première de classe.

    Plus que trois pages à lire et j’irai rejoindre mes camarades sur la scène.

    Anna se lève en faisant très attention de ne pas se prendre les pieds dans sa robe très longue. Sa collerette lui sert le cou. Oh, la la… quelle torture et quelle chaleur!

    Elle monte les trois marches, arrive sur la scène et s’en va derrière le rideau rouge rejoindre ses amie et amis pour la dernière répétition. Un fou rire général explose derrière le rideau et Anna se demande se qui peut bien faire rire ainsi ses amis! N’en pouvant plus de les voir pliés en quatre de rire demande: Mais enfin, qu’ai-je donc? Que je rie avec vous!
    Sa meilleure amie Justine fait un signe en direction des cheveux d’Anna et à ce moment, elle comprend qu’elle a oublié ses feuilles sur sa tête. Anna se regarde dans un miroir et est également prise d’un fou rire. Il leur a bien fallu trente minutes pour se ressaisir. Les voilà tous prêts pour la répétition.

    Le soir même, ils se retrouvent tous derrière l’imposant rideau en velours rouge, il faut bien le dire, avec le trac!
    Le metteur en scène les avait prévenu que dans le public, il y aurait des gens de la presse pour « les critiques ».

    Toc, toc toc… les trois coups de bâtons habituels sur le plancher et le rideau s’ouvre.

    Anna avance d’un pas léger. Elle a pour rôle la reine Margot!

    Tout se déroule à merveille pour tous. Le public, debout, applaudit et il y eut vingt rappels.
    Tous ces jeunes n’en croyaient pas leurs yeux. Quel bonheur de les voir aussi heureux!
    Le public se souviendra longtemps de cette magnifique prestation et les jeunes auront des jours et des jours à s’en remettre.

    Justine s’approche d’Anna et lui dit: Tu sais Anna, je crois que notre fou rire de cet après-midi nous a fait le plus grand bien pour jouer ce soir. Ce fut une belle réussite!

    Anna regarde son amie tendrement et lui fit une belle révérence!

    Comment by Denise — 5 juin 2010 @ 9:06

  3. Tournis queue ni tête

     » En la queue et en la fin
    Gît de coutume le venin »
    G. Meurier

    Une atmosphère glaciale régnait dans le tribunal, et les paroles y résonnaient un peu. La fée abasourdie par les questions des juges, leur répondait du tac au tac.

    Comment ? Non, son chapeau grimoire n’attaquait pas la personne du Grand Sorcier. D’ailleurs elle avait obtenu son aval. Pour y faire une présentation objective contradictoire de l’évolution des espèces. D’abord reprendre la doctrine du Continu, comme déclinée dans les Tables Sacrées. Ensuite y exposer aussi ses propres découvertes. Ses derniers travaux. Ses dernières hypothèses.

    Non ! C’était un problème politique. La position fragile du Grand Sorcier aboutissait maintenant à la prendre, elle, comme bouc émissaire. Qu’elle eût ici à abjurer ses erreurs sous peine de sanctions cruelles à l’encontre de sa famille. Ses femmes, ses enfants, son bébé encore dans la poche de sa mère, et même ses deux dernières larves marsupiales.

    Il le fallait bien.

    Alors, oui, elle admettrait que l’on descendît des dinosaures puis des mammifères tous éteints maintenant. Siècles après siècles, par petites touches, continûment.

    Que ces deux prétendues grandes extinctions planétaires n’eussent jamais eu lieu. Ni astéroïde catastrophique ni ensuite civilisation démoniaque de mammifères humains anoures.

    Elle se rétracta sur tout, et les juges souriaient.

    « Eppur si muovevano… Oui… mais ces humains anoures se mordaient pourtant bien la queue « , répétait-elle tout bas en sortant.

    « Et… pourtant, ils ne tournaient pas rond… « 

    Comment by Oxymore and more — 6 juin 2010 @ 3:28

  4. Je voudrais bien avoir l’audace
    De m’habiller de ces textes délicieux
    Mais dans mon monde pas de place
    Pour tous ces mots voluptueux …
    Je cacherais dans ma collerette
    Des frissons et des baisers
    Et toutes les ombres que projettent
    Les mots d’amour, prisonniers …
    Je poserais lentement tous mes rêves
    Les plus fous, les plus gourmands,
    En couche rubis sur mes lèvres
    Pour goûter les mots captivants …
    Et revenir sans cesse, du bout du doigt
    Cueillir douceur et sensualité
    Puisqu’ici sont hors-la-loi
    Caresses et volupté …

    Comment by Chris — 6 juin 2010 @ 8:02

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