En compagnie de Pablo Neruda 4
Ô jours resplendissants roulés par l’eau de mer,
et denses en leur cœur comme une pierre jaune,
ô la splendeur d’un miel respecté du désordre
qui préservera leur pureté rectangulaire.
L’heure crépite ainsi que l’essaim ou la flamme,
et vert est le besoin de plonger dans les feuilles
avant que tout en haut le feuillage devienne
un monde scintillant qui s’éteint et murmure.
Soif du feu, multitude ardente de l’été
ô paradis que font seulement quelques feuilles :
pour la terre au visage obscur, pas de souffrances,
pour tous l’eau ou le pain, pour tous l’ombre ou la flamme;
et que plus rien, plus rien ne divise les hommes
que le soleil, la nuit, la lune, les épis.
Pablo Neruda, La centaine d’amour
*choix de la lectrice de Gershon Benjamin
Pablo Neruda était, à ce que je vois, un jardinier des mots qui a su marier La centaine d’amour avec les sentiers d’automne de Lali. On reste dans la famille et ce n’est pas Denise qui me dira le contraire.
Comment by Pépé — 12 novembre 2010 @ 22:15
Pépé, je suis admirative devant les si beaux mots de Pablo Neruda. Chaque mot est une fleur!
Comment by Denise — 13 novembre 2010 @ 8:45