En compagnie de Pablo Neruda 3
Que tout, que tout l’amour propage en moi sa bouche,
que je ne souffre plus un moment sans printemps,
à la douleur je n’ai vendu que mes mains seules,
maintenant, bien-aimée, que tes baisers me restent.
Couvre de ton parfum l’éclat du mois ouvert,
les portes, ferme-les avec ta chevelure,
quant à moi, n’oublie pas : si je m’éveille et pleure,
c’est qu’en dormant je ne suis plus qu’un enfant perdu
qui cherche tes mains dans les feuilles de la nuit,
et le contact du blé que tu me communiques,
étincelante extase et d’ombre et d’énergie.
Oh ma bien-aimée, rien d’autre que de l’ombre,
de l’ombre où tu m’accompagnerais dans tes songes
et là tu me dirais l’heure de la lumière.
Pablo Neruda, La centaine d’amour
*choix de la lectrice d’Eugene Edward Speicher
Beaucoup de délicatesses avec ces si belles lignes et également dans ce protrait si profond , bonne journée Lali . EB.
Comment by Elisabethbaysset — 11 novembre 2010 @ 3:59
Son regard perdu me fait penser à Mrs Dalloway…
De belles lignes pour un magnifique portrait.
Merci Lali
Comment by Sylvie — 11 novembre 2010 @ 17:13
La fille: Le point commun entre une glace à la vanille brodée d’un fil de chocolat et une bise d’Armando est que la glace à la vanille fond et avec la bise d’Armando c’est moi qui fonds… mais c’est bon.
Comment by Pépé — 12 novembre 2010 @ 22:44
Vous permettez jeune homme… trois bises d’Armando remplies à ras bord, svp…
Comment by Mémé de Bruxelles — 12 novembre 2010 @ 22:46
C’est malheureux… si Pablito voyait ça… [si parce qu’on traitait Pablo Neruda de Pablito quand il avait cinq ans…]
Comment by Pépé de Corboda — 12 novembre 2010 @ 22:47