Cinquième jour
Ce besoin de se sentir utile qui a toujours été le mien. Omniprésent. Ce besoin que j’ai la chance de combler alors que d’autres sont confinés, loin des leurs, sans travail, en mode survie.
Ce besoin aussi, qui ne m’a pas quittée depuis plus de quatorze ans, de déposer des mots, des images, des états d’âme, des souvenirs, alors que tout se bouscule, que plus rien ne sera jamais pareil. Ce besoin de stabilité et de dire que je suis là, que je ne laisserai pas tomber ceux qui visitent le pays de Lali régulièrement, de temps en temps, voire par hasard.
Et cette envie de vous dire que ça va bien aller, et de vous inviter à lire cet article.
*toile de Romeo Mesisca
J’ai droit à de gentils sourires et mains agitées pour me dire bonjour de trois amours de petites filles, voisines.
Elles sont inquiètes lorsque je ne sors pas dans l’un de mes jardins (devant et derrière la maison). Et ravies lorsqu’elles m’aperçoivent et me parlent loin derrière le grillage de séparation.
Et avant hier, une petite puce joyeuse de trois ans environ, de ses billes noires me fixant, me demande et insiste en le répétant : « tu vas bien, toi ? ».
Alors là, bouffée d’air dans les poumons et émotion forte au coeur ! Et l’isolement s’oublie.
Comment by LOU — 27 mars 2020 @ 8:15