Changer, pourquoi faire ?
Et il faudrait qu’elle change ? Qu’elle se vende et qu’elle demande ? Qu’elle accepte de n’être qu’à un seul ? Et il faudrait qu’elle se plie aux règles qu’ils fixent ? Non. La lectrice d’Eva Navarro n’est pas de celles qui changeront. Il y a trop longtemps qu’elle vit comme ça, qu’elle est bien comme elle est. Il y a trop longtemps que les livres ont pris la place des hommes qui veulent la modeler ou qui s’amusent à la jauger et à la juger. Il y a trop longtemps qu’elle est bien dans sa peau, dans sa vie, seule dans son grand lit. Il y a trop longtemps qu’elle est heureuse dans cette vie qu’elle a adoptée ou qui l’a choisie.
Elle ne changera pas de vie pour un baiser, le plus doux soit-il. Elle ne se laissera pas convaincre de partager le quotidien avec celui qui la mène parfois à l’ivresse. Elle ne se figera pas dans ce qu’eux souhaitent, espèrent et attendent. Elle sera ce qu’elle est, sauvage la plupart du temps. Ce qui dérange profondément. Et désobéissante. N’en faisant qu’à sa tête. Bien décidé devra être celui qui tentera de l’apprivoiser. Car vite fait, dès qu’elle sentira une quelconque pression sur elle, elle laissera tout en plan et retournera au pays des livres. Et en emportera quelques-uns à la plage où elle ira seule. Comme elle le fait depuis des années.
SOURIRE MOQUEUR
La femme se croit sauvage
Elle l’est
Elle croit qu’elle dérange
Alors même qu’elle ignore
Ce qu’est l’homme
Elle se la joue
Elle voit des formes mâles
Qu’elle prend pour des hommes
Sans considérer qu’elles ne sont
Que parées de ses projections
Où est l’amour dans le féminin seul
En vacance
Où est la Paix dans le féminin seul
Nulle part
Elle dérange dit-elle
Elle est bien la seule
A le croire sérieusement
Chacun ses rêves
Tout cela est sans importance
Comment by gmc — 2 mars 2007 @ 6:07