Belgiquébécoise
Je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a deux ans, à pareille heure, j’étais à l’aéroport, à quelques minutes de m’envoler pour Paris où m’attendait Sonia. Comme je ne peux m’empêcher de penser aussi au Thalys qui allait trois jours plus tard m’emmener à Liège où débuterait ce périple qui a fait que même si je suis rentrée, même si j’ai quitté la Belgique et mes amis, la Belgique ne m’a jamais quittée et n’a cessé de grandir en moi, puisqu’où que j’aille, quoique je fasse, la vie ne cesse de mettre des Belges sur mon chemin.
Non, non, je ne fais pas exprès. Mais si d’aventure, je me retrouve sur un forum, la première personne à venir me dire bonjour habitera en Belgique. C’est comme ça. Bien sûr, je pourrais ajouter tellement de détails que vous diriez que c’est trop, mais pourtant… Le frère d’un de mes collègues habite Bruxelles. Mon frère adoptif qui habite La Louvière vient d’épouser une Québécoise. Quelqu’un me demande son chemin et je reconnais l’accent liégeois. Et je pourrais continuer ainsi longtemps, car les liens belgo-québécois font et sont mon quotidien.
Certains de mes amis prétendent que je suis la plus Belge des Québécoises, mais je ne m’aventurerai pas à affirmer une telle chose. Je choisirai plutôt pour me définir un néologisme bien à moi : Belgiquébécoise. Ça n’existe dans aucun dictionnaire, mais ça me définit tout à fait. Je crois que j’ai trouvé ce mot en rentrant en juillet 2005 et qu’en dehors de Lali, c’est le seul autre pseudo que j’utilise.
Tout ça pour dire que ce soir je ne peux m’empêcher à ce soir du 26 juin 2005 où j’allais m’envoler vers l’Europe, vers Paris. Destination qui allait être suivie par des arrêts en verte Wallonie dont certains lieux me rendent parfois nostalgique : Comblain-la-Tour, Esneux, Dinant, Namur, Durbuy, Redu, Villers-le-Bouillet. Puis Bruxelles. Et Bruges et Ostende. Je pourrais allonger la liste, il va sans dire, mais j’ai amplement de quoi rêver avec ces seuls souvenirs. Jusqu’à ce que d’autres s’inscrivent. Peut-être pas en août. Peut-être plus en automne. Peut-être plus tard. Mais d’autres s’inscriront.