C’est une lectrice peinte en 1903 par un artiste inconnu qui avait ce soir rendez-vous pour une dernière fois avec Barbara, avec ses mots, avec Ma plus belle histoire d’amour, avec ce texte, particulièrement :
La déraison
À te regarder vivre en plein soleil,
À te regarder vivre, je m’émerveille
Et j’en oublie l’hiver et son cortège.
Je ne vois plus tomber la neige.
J’ai trouvé, ce matin, à mon réveil,
Ce petit bout de givre sur mon sommeil.
J’ai trouvé, ce matin, au creux de moi,
Comme un cristal, ce bout de froid
Et j’ai posé sur ton épaule,
On ne croira pas, c’est vraiment drôle
Mais je l’ai vu se fondre, tout pareil
Comme du givre à ton sommeil.
Je vis sous un ciel aux couleurs d’ombre
Qui n’a ni juillet, ni décembre
A te regarder vivre, à l’abandon.
J’ai choisi pour saison, la déraison
Et fasse que longtemps, en plein soleil,
A se regarder vivre, on s’émerveille,
Et fasse que longtemps, en plein soleil,
A se regarder vivre, on s’émerveille.
C’est qu’alors nous vivrons à l’unisson
En ayant pour saison la déraison.
C’est qu’alors nous vivrons à l’unisson
En ayant pour saison la déraison,
La déraison, la déraison…