Lali

28 septembre 2011

Les poèmes de Normand 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

C’est le titre du recueil qui a attiré l’attention de la lectrice de l’artiste chilienne Lole Ferrada Sullivan. Un beau titre, avouons-le. Un visage pour commencer. Un recueil signé Normand de Bellefeuille, récipiendaire de nombreux prix littéraires depuis 1984. Un recueil dont elle a extraits ce poème :

Je ne me souvenais plus
ce matin-là
de ton visage
j’étais certainement mort
la nuit précédente
encore aurait-il fallu
que je m’en rende compte

Ce que mots vous inspirent 502

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Dans quelle mesure jouissons-nous encore de la liberté de penser, dès lors qu’une prudence naturelle nous conseille de ne pas l’exercer? (H. G. Wells)

*illustration de Daniela Volpari

27 septembre 2011

Quelques poèmes de Coppée 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Ritournelle

Dans la plaine blonde et sous les allées,
Pour mieux faire accueil au doux messidor,
Nous irons chasser les choses ailées,
Moi, la strophe, et toi, les papillons d’or.

Et nous choisirons les routes tentantes,
Sous les saules gris et près des roseaux,
Pour mieux écouter les choses chantantes,
Moi, le rythme, et toi, le chœur des oiseaux.

Suivant tous les deux les rives charmées
Que le fleuve bat de ses flots parleurs,
Nous vous trouverons, choses parfumées,
Moi, glanant des vers, toi, cueillant des fleurs.

Et l’amour, servant notre fantaisie,
Fera, ce jour-là, l’été plus charmant :
Je serai poète, et toi poésie;
Tu seras plus belle, et moi plus aimant.

François Coppée, Promenades et intérieurs

*choix de la lectrice de Semyon Bilmes

Ce que mots vous inspirent 501

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Jusqu’au bout, dénouer, même avec des mains nouées. (Philippe Jaccottet)

*toile de Géza Vörös

26 septembre 2011

Quelques poèmes de Coppée 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Nostalgie parisienne

Bon Suisse expatrié, la tristesse te gagne,
Loin de ton Alpe blanche aux éternels hivers;
Et tu songes alors aux prés de fleurs couverts,
A la corne du pâtre, au loin, dans la montagne.

Lassé parfois, je fuis la ville comme un bagne,
Et son ciel fin, miré dans la Seine aux flots verts.
Mais c’est là que mes yeux d’enfant se sont ouverts,
Et le mal du pays me prend, à la campagne.

Le vrai fils de Paris ne regrette pas moins
Le relent du pavé que, toi, l’odeur des foins.
Montagnard nostalgique, – il faut que tu le saches. –

Mon cœur, comme le tien, fidèle et casanier,
Souffre en exil, et l’air strident du fontainier
Me ferait fondre en pleurs ainsi qu’un Ranz des Vaches.

François Coppée, Promenades et intérieurs

*choix de la lectrice de German Bezlukladnikov (dont toute trace a disparu)

Ce que mots vous inspirent 500

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Toutes les choses de grâce et de beauté qui sont chères à notre cœur ont une origine commune dans la douleur. Prennent naissance dans le chagrin et les cendres. (Cormac McCarthy)

*toile de Baltasar de Echave y Orio

Le thé du lundi matin

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:33

Théière, tasse, livre, encrier, tout est en place pour bien commencer la semaine. Et si, dès que votre thé sera à point, vous ouvriez le livre sur la table? Vous aurez la joie d’y lire Chris à nouveau, ainsi que Denise, Joye et Lou, qui nous font la joie d’écrire régulièrement quelques lignes, et bien entendu Armando qui, vacances pas vacances, beau temps mauvais temps, n’a jamais raté ce rendez-vous dominical.

À vous tous, merci d’être là!

*toile de Marie van Regteren Altena

25 septembre 2011

Quelques poèmes de Coppée 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Le soir, au coin du feu, j’ai pensé bien des fois
À la mort d’un oiseau, quelque part, dans les bois.
Pendant les tristes jours de l’hiver monotone,
Les pauvres nids déserts, les nids qu’on abandonne,
Se balancent au vent sur un ciel gris de fer.
Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l’hiver!
Pourtant, lorsque viendra le temps des violettes,
Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes
Dans le gazon d’avril, où nous irons courir.
Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir?

François Coppée, Promenades et intérieurs

*choix de la lectrice de Lucile Blanch

Un dimanche lumineux 10

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:01

Cherchons nos lumières dans nos sentiments. Il y en là une chaleur qui contient beaucoup de clarté. (Joseph Joubert)

*toile d’Eero Järnefelt

Un dimanche lumineux 9

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:01

Quand la lumière brille dans les ténèbres, il n’y a pas le moindre rayon de perdu. (Jostein Gaarder)

*toile de Lesser Ury

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