Ce que mots vous inspirent 598
Le projet est le brouillon de l’avenir. Parfois, il faut à l’avenir des centaines de brouillons. (Jules Renard)
*toile d’Erni Kwast
Le projet est le brouillon de l’avenir. Parfois, il faut à l’avenir des centaines de brouillons. (Jules Renard)
*toile d’Erni Kwast
Désir
Plus profonds que la réalité
dans la conscience du délire
demeurent ton souvenir
et celui de ton amour.
Ils sont parfum dans la brise du soir :
Qu’ils affleurent mes sens
ma respiration se fait timide.
Vilborg Dagbjartsdóttir
(dans 25 poètes islandais d’aujourd’hui de Thór Stefánsson)
*choix de la lectrice de Carol Myer
L’univers de l’illustrateur sarde Toni Demuro, dont voici quelques scènes mettant en vedette la lecture, est plein de fantaisie. N’hésitez pas à aller voir cela de plus près.
Là. Toujours là.
L’un ou l’autre.
Présente tacite. Complicité.
Là. Au bout de mon regard.
Plus présent que nul ne l’a jamais été dans ma vie.
Et nous voilà unis.
L’un ou l’autre. Et moi.
Dans notre silence.
Plus vrai que bien des mots inutiles.
*toile de Juan Segura
La difficulté de réussir ne fait qu’ajouter à la nécessité d’entreprendre. (Beaumarchais)
*toile de Kwon Kyung Yup
Un poème sur toi
Tu es le temps
et la poésie de la poésie
t’apporte des nouvelles incertaines.
Le temps n’existe qu’en toi
et tu es son écho.
Ton propre temps tu le relances
où que tu ailles ou n’ailles pas.
Les nuages portent ton message
et la mer le reflète.
La terre et la mer te gardent
dans leurs rêves
car le néant n’a jamais existé.
Tu es la sensibilité du vrai
et du réel
et tu triomphes sur l’illusion que tu n’es rien
dans une mondialisation
qui ne t’intéresse pas.
Tu es la culture les rêves et l’espoir.
Tout est en toi tu es tout.
Jón frá Pálmholti
(dans 25 poètes islandais d’aujourd’hui de Thór Stefánsson)
*choix de la lectrice d’August Macke
Je ne m’y fais pas, je ne m’y ferai probablement jamais. Je suis Montréalaise, Québécoise, Canadienne, voire même Américaine, tant que ce mot ne fait pas référence uniquement aux États-Unis. Car il existe un adjectif pour remplacer américain quand il n’est pas question de l’Amérique dans sa totalité mais bien d’une portion de celle-ci, à savoir les États-Unis. Cet adjectif, états-unien, que d’aucuns utilisent, notamment des éditeurs québécois et quelques organes de la presse écrite française, est hélas bien trop utilisé à mon goût. Et pourtant, ce n’est pas depuis hier qu’on parle de littérature états-unienne, qu’on fait mention de politique états-unienne, que certains voyagent avec un passeport états-unien et que la cuisine états-unienne tente de se faire une place au soleil sans y parvenir.
L’Amérique, ce n’est pas uniquement les États-Unis. Comme la France n’est pas à elle seule l’Europe, pas plus que l’Allemagne ou l’Italie ne l’est.
Quel Français, quel Belge, quel Suisse accepterait d’être désigné uniquement sous le nom d’Européen? Je revendique donc le fait d’être Américaine, sans pour cela être États-Unienne.
Et tant pis si je dois jusqu’à la fin de mes jours corriger ce mot dans les textes que je révise.
*toile d’Arne Westerman
Ne charge pas un seul jour des soucis de toute une année;
Tu n’es pas sûr du jour entier, et tu t’inquiètes de l’année entière!
(Proverbe arabe)
*toile de Duffy Sheridan
La lectrice de l’artiste australienne Steph Chard a pris du temps à sélectionner le recueil destiné aux lectrices des prochains jours. Il est vrai qu’elle avait une idée en tête. Elle tenait à tout prix à choisir un poète qu’elle ne connaissait pas du tout. C’est ainsi qu’elle a ouvert 25 poètes islandais d’aujourd’hui de Thór Stefánsson. Émue par les mots de Matthias Johannessen :
Quand le soleil s’éteint
dans la mer
les étoiles s’éclairent
et la lune
ainsi je nous vois tous deux
pénétrant l’obscur
qui ignore le soir
D’aucuns connaissent déjà l’artiste britannique Jonathan Wolstenholme, alors que d’autres n’ont jamais entendu parler de lui. Si ces quelques scènes livresques qu’il a signées vous ont plu autant qu’elles m’ont plu, vous voudrez en voir d’autres. Pour cela, il suffit de suivre le lien.