Un dimanche en Bretagne 3
Si vous faites le mouton on vous tondra.
Yves Le Berre et Jean Le Dû, Proverbes et dictons de Basse-Bretagne
*toile de Jeannette Perreault
Si vous faites le mouton on vous tondra.
Yves Le Berre et Jean Le Dû, Proverbes et dictons de Basse-Bretagne
*toile de Jeannette Perreault
Un coup de langue fait plus de mal qu’un coup d’épée.
Yves Le Berre et Jean Le Dû, Proverbes et dictons de Basse-Bretagne
*toile de Malie Baehr
Certains affirment qu’il y a autant de troquets, de cafés, de bistros et d’endroits pour prendre un verre en Bretagne qu’il y a de Bretons. Vrai? Faux? Peu importe.
Ce dimanche, nous nous installons à la table d’un de ces lieux afin de parcourir, tout comme les personnages de l’artiste belge Adrien de Witte, le livre Proverbes et dictons de Basse-Bretagne, un recueil signé Yves Le Berre et Jean Le Dû, qui regorge de phrases à retenir et à utiliser au besoin dont celle-ci :
Ce que la mer emporte en montant, elle le remporte en descendant.
Que ces yeux
Je n’ai que ces yeux
cette bouche
ces mains
je peux fermer les yeux
demeurer les bras ballants
me taire
mais ne me demande pas
d’autres yeux
une autre bouche
d’autres mains
Óskar Árni Óskarsson
(dans 25 poètes islandais d’aujourd’hui de Thór Stefánsson)
*choix de la lectrice de Gheorghe Vanatoru
Il est des moments que j’aime plus que d’autres. Ainsi, celui où, le dimanche matin, je valide les commentaires venus animer la toile accrochée sept jours plus tôt et où je dépose à votre intention un nouveau tableau. L’écrivain peint par l’artiste Guillaume Voiriot le sait. C’est pourquoi le voilà en train de déposer quelques lignes sur la toile de dimanche dernier. Suivrez-vous son exemple?
Tes yeux sont des étoiles
qui planent dans l’espace
tes cheveux un sentier qui serpente
sur l’édredon blanc comme neige,
J’allume l’aurore boréale
et je t’apporte une lune
pêchée comme un poème
dans la mer.
Einar Már Guðmundsson
(dans 25 poètes islandais d’aujourd’hui de Thór Stefánsson)
*choix de la lectrice de Giuseppe Mascarini
Si vous avez envie de lire en regardant les nuages ou sous la protection de la lune, les illustrations de Maria Mola n’attendent que vous. Pour d’autres scènes tout aussi souriantes, prenez le temps d’aller la visiter.
Tant qu’il y aura des langues, elles continueront à échanger leurs mots sans craindre de perdre leur âme, car une langue qui vit est une langue qui donne et qui reçoit. (Henriette Walter)
*illustration d’Alexey Kurbatov
Le poète
Dans mon enfance le poète était
celui qui parle avec les vagues et la mer
et retrouve en lui l’horizon.
Je suis resté assis sur la plage
et sans un mot le poète m’a touché :
la rumeur de la mer prenait possession de moi.
Jóhann Hjálmarsson
(dans 25 poètes islandais d’aujourd’hui de Thór Stefánsson)
*choix de la lectrice de Belinda Del Pesco
Je sens que je m’énerve et que plus ça va, plus je m’énerve.
Pourtant, j’étais si heureuse de me plonger dans le nouveau livre d’un ami.
Mais, certaines phrases n’ont pas eu l’heur de me plaire. Oui, heur. Sans E. La réviseure et la correctrice d’épreuves qui ont travaillé sur ce titre, ne connaissant vraisemblablement que l’heure fournie par leur téléphone cellulaire, se sont empressées d’ajouter le E manquant. Heur, ça n’existe pas, voyons. Si bien que « … elle (la maison) a eu l’heure de séduire Peter ». Même si ça ne fait aucun sens. C’est tellement plus facile d’ajouter des fautes que d’ouvrir un dictionnaire.
Je sens que je m’énerve et que je vais écrire dans le livre emprunté à la bibliothèque. Même si c’est interdit.
Mais non. Je ne le ferai pas. Même si ça démange la réviseure que je suis de le faire.
Je ne donnerai pas l’occasion à quelqu’un d’aller ajouter le E retiré.
Faut pas pousser le bouchon, Maurice.
*illustration de Carla Pott