Lali

25 février 2012

Il a neigé…

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 6:03

Et il neige encore…
J’ai des livres, du thé, du café, un grand lit. Mais où est l’ours polaire qui va me tenir au chaud?

*toile de Lori Preusch

24 février 2012

Marche forcée 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Bien longtemps je t’ai celée…

Bien longtemps je t’ai celée,
comme l’arbre en son feuillage
le fruit lentement mûri;
et, lucide fleur de glace
sur le miroir de la vitre,
dans mon esprit tu fleuris…
Et je sais ce que veut dire
ta main dans ma chevelure;
je porte en moi de tes pas
cette infime fléchissure,
et la courbe de tes côtes
s’il advient que je l’admire
comme un qui s’y reposa,
pur miracle qui respire;
dans mes rêves bien souvent
mes deux bras deviennent cent
et comme un dieu dans un rêve
dans mes cent bras je te prends.

Miklós Radnóti, Marche forcée

*choix de la lectrice de Frances Strain

Vacances, me voici

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 15:39

Plus qu’une demi-heure et j’éteindrai l’ordinateur du bureau et les lampes. J’enfilerai mes bottes et mon manteau, puis fermerai la porte. Sans me retourner.
Jusqu’au 5 mars, il y aura des livres, des livres, des livres.
Et des repas entre amis, de la musique.

Vacances, me voici.

*illustration d’Evangelina Prieto

Ce que mots vous inspirent 609

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver. (René Char)

*toile d’Andrea del Sarto

23 février 2012

Marche forcée 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

C’est au traducteur et poète Jean-Luc Moreau qu’ont été confiées la traduction et la présentation de Marche forcée du poète hongrois Miklós Radnóti, recueil publié chez Phébus en 2000 dont la lectrice de Zinaïda Serebriakova a tiré ces vers :

Poème d’amour dans la forêt

Elle est, cette forêt, comme ta bien-aimée
qui dans l’amour s’allonge et s’ouvre devant toi
et t’enferme pourtant et protège ta vie
en un cercle si dur que tu ne peux grandir
que vers le ciel ainsi que fait cette forêt
qui te salue avec son chapeau de soleil.

Et ton amie aussi ressemble à la forêt
où le silence est taché d’ombre, où la résine
se fige, mais où chante un rayon de soleil
quand le vent qui s’éveille agite les feuillages;
l’amour ainsi t’éclaire et sa main attentive
est là pour te garder d’innombrables malheurs.

Ce que mots vous inspirent 608

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Rien ne peut arrêter le temps, qui entraîne avec lui tout ce qui paraît le plus immobile. (Fénelon)

*toile d’Ernest Descals Pujol

22 février 2012

Le promeneur 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

La blessure

À René Purnal

Les mains dans le brouillard et mon orgueil en bouche
Comme une bête tient sa proie ou ses petits,
Je respire, je vais. Le monde me saisit,
Les couleurs de la vie autour de moi se couchent.

Bariolé de sang, chargé d’un picador,
Le cheval éventré trébuche dans sa traîne.
Ainsi je porte au dos mon brillant capitaine,
Je sens les éperons d’un ange chercheur d’or.

Mais la belle vivante aux mains immaculées,
De feuillage, de ciel, et de formes ailées
Couvre le champ désert où je plantais mon pic.

Filon d’or égaré sous l’herbe, qui scintille!
Faiblesses de l’amour dans un jardin public…
– L’ange que je portais saigne comme une fille.

Odilon-Jean Périer, Le promeneur

*toile de William Strang

Ce que mots vous inspirent 607

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

La mer est une glace immense qui reflète notre ignorance.
(Proverbe finlandais)

*toile de Gérard Dubois

21 février 2012

Le promeneur 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Mon amie

La pluie fait une ville
Difficile à aimer
Point du jour
Point du soir
Et pointe du plaisir.
Des goûts et des couleurs
Plus vives que jamais…
Ainsi la pluie me parle
Au cœur

Ô patrie légère
Ô maison de fil
Mes amis, mes frères
Vous connaissent-ils?
Ils parlent d’amour
Je n’en ai que faire

Je chante à mon tour
Et je vis d’eau claire.

Odilon-Jean Périer, Le promeneur

*choix de la lectrice de Jerome Uhl

Ce que mots vous inspirent 606

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Qui sait nous donner une joie aussi pure que celle prodiguée par la vue d’un petit nuage blanc dans le ciel bleu? (Christian Bobin)

*toile de Johannes Marius Ten Kate

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