L’aveu 4
assoiffé de légendes
j’éprouve de vieilles blessures
je remue quelques cendres
et le souffle tourne les mots
vers l’autre
Michel Pleau, L’aveu tout simple d’un visage
*choix de la lectrice de Lorna Neufeld
assoiffé de légendes
j’éprouve de vieilles blessures
je remue quelques cendres
et le souffle tourne les mots
vers l’autre
Michel Pleau, L’aveu tout simple d’un visage
*choix de la lectrice de Lorna Neufeld
Mais que peut-elle bien lui chuchoter à l’oreille? Des idées pour la toile de dimanche dernier? Nous le saurons demain alors que seront validés les commentaires reçus d’ici là qui s’ajouteront, espérons-le, aux deux déjà arrivés.
*toile d’Antonio Casanova y Estorach
j’entends la paix des automnes
fuir entre les arbres
je me nourris du pain de la mémoire
il fait noir dans l’incendie du monde
j’appelle la parole lâchée sur les traces
une pluie errante en mon corps
Michel Pleau, L’aveu tout simple d’un visage
*choix de la lectrice de Poul Friis Nybo
Vous vous dites que ça ne fait rien. Que vous n’allez pas vous laisser toucher par ça. Que ces mots qui ont croisé votre chemin au cours d’une recherche sur la toile ne vont rien changer. Que les gens peuvent bien penser ce qu’ils veulent et même le dire tout haut sur un forum. Mais.
Mais le mal est fait. Et vous tournez les pages de votre album avec en tête les mots vitrioliques. Des mots qui vous ont coupé les ailes alors que vous aimiez tant ce pays qui est le vôtre et que vous soignez avec passion jour après jour depuis plus de six ans. Et vous avez beau vous dire que ce ne sont que des mots, qu’ils appartiennent à une petite poignée de gens dont certains ont fréquenté vos pages un temps, il y a une flamme qui vacille. Vous vous demandez si vous serez en mesure de la rallumer.
Les jours passent. L’inspiration s’est figée dans le ciment des remarques auxquelles vous revenez sans cesse. Même si vous voudriez ne pas les avoir lues.
Les jours passent. Et vous ne savez pas combien de temps il faudra pour oublier que vous avez lu que chez Lali, c’est sans intérêt et répétitif, qu’on y trouve chaque jour la même chose et que ça ne vaut pas le déplacement.
Et puis, vous vous asseyez au milieu de votre jardin. Et vous vous dites que certains ne connaîtront jamais l’odeur qui en émane. Et que c’est bien dommage pour eux.
*toile du peintre norvégien Hans Fredrik Gude
Quand on veut justifier une mauvaise action, on trouve toujours de bons arguments. (André Maurois)
*toile de Robbie Wraith
le soir replié jusqu’à l’absence
j’aime les eaux éclatées du mystère
les corps semblables aux départs
l’horizon débute par un silence
la terre console de l’agonie
Michel Pleau, L’aveu tout simple d’un visage
*choix de la lectrice de William Mainwaring Palin
Que seraient les êtres humains sans les femmes? Ils seraient rares, extrêmement rares. (Mark Twain)
*toile de Franz Xaver Wolf
Nombreux étaient les recueils à tenter la lectrice de Coles Phillips. Mais c’est finalement sur le premier livre qu’elle avait choisi qu’elle a décidé de s’arrêter. Un recueil du poète Michel Pleau intitulé L’aveu tout simple d’un visage, qui l’avait séduite par son titre, puis par ses mots.
Notamment ceux-ci :
Je confonds les neiges mortes
et les saisons de rouille
l’absence prend forme
l’âme tremble en ses propres eaux
la terre renonce aux murmures
quand elle soutient la nuit
Il vaut mieux porter le poids de son propre chagrin que le fardeau des obligations contractées envers autrui. (Mocharrafoddin Saadi)
*illustration de Phil Wrigglesworth