B comme Bruxelles
J’allais la sillonner à pied et me gaver les yeux. Et c’est ce que j’ai fait jour pour jour, il y a deux ans. Bruxelles était au rendez-vous et j’étais sous la charme. Une gaufre à la main, dégoulinante de chocolat et de Chantilly, j’allais au hasard des rues qui mènent toutes à la grand-place. Je m’extasiais devant le nombre faramineux de chocolateries et je chantais Brel. Le ciel avait ce bleu qui n’existe que dans ces lieux où il est souvent gris et je souriais devant le minuscule symbole de la ville que j’aurais pu rater s’il n’y avait eu cet attroupement de Japonais devant à le photographier sous les quelques angles possibles.
À la fin de l’après-midi, alors que j’avais déjà tant marché, Christian est venu me rejoindre après le travail. Et nous avons continué à marcher. Lui me racontait la ville, les coins où je ne m’étais pas aventurée encore. Ce fut une longue marche. Nous avons même croisé le premier ministre, au nom imprononçable pour la Québécoise que je suis, mais il ne m’a pas saluée. Il ne devait pas savoir à quel point j’étais Belge de cœur.
Et bien sûr, il y a eu une bière sur une terrasse, au hasard de ces rues où il me traînait, oui je dis traînait, car je m’arrêtais partout, alors que lui marchait d’un bon pas. Et aussi des moules, je ne sais plus où, sur une terrasse. Il a plu, mais nous avons refusé de rentrer : l’auvent nous protégeait suffisamment. Christian disait qu’il fallait vraiment que j’aime la Belgique pour ne pas râler!
Il a choisi d’autres rues pour la promenade du retour. Je m’extasiais toujours autant. Bruxelles la nuit est si belle et je me sentais déjà un peu chez moi. Des envies d’y vivre un temps me gagnaient, surtout que le hasard qui fait bien les choses nous avait fait croiser le chemin de Passa Porta, la maison internationale des littératures et que je voyais là un signe du destin. Peut-être qu’un jour, qui sait, je ferai cette demande de bourse pour vivre à Bruxelles quelques mois…
Puis, un dernier tour en voiture. Nous avons laissé derrière nous les lumières de Bruxelles. Mes yeux brillaient autant que la ville que nous avons quittée, je crois bien.
Bonjour Lali,
Et quand tu viens la prochaine fois, je te promet une vue de très haut, au moins 1000 pieds, enfin 300 mètres comme on dit chez nous ! 😉
Pat
Comment by Patrick — 8 juillet 2007 @ 14:14