Au pays des poètes russes 9
La lectrice peinte par John Reay a pris son temps. Pas question qu’elle ne fasse autrement. C’est donc pendant un long moment qu’elle s’est installée avec pour toute compagnie l’Anthologie de la poésie russe. Puis elle a laissé un signet pour m’indiquer ce poème d’Alexandre Pouchkine :
J’ai survécu à mes désirs
Et quitté mes rêves. Lucide,
Il ne me reste qu’à souffrir
Devant les fruits de mon cœur vide.
Couronne effeuillée au matin
Sous l’orge d’un soir contraire…
Déjà je vis en solitaire,
Et tristement j’attends la fin.
L’orage siffle sur la terre.
Frappée par la rigueur du sort,
Tremble sur l’arbre, seule encor,
Une feuille retardataire.
Des mots très beaux et nostalgiques à la fois…
La toile est magnifique!
Comment by Denise — 20 octobre 2010 @ 8:10