Annette Muller, la petite fille du Vel’ d’Hiv
C’est un récit magnifique, sans rage, pudique et sensible que nous donne à lire Annette Muller avec La petite fille du Vel’ d’Hiv’, publié chez Denoël en 1991 — repris depuis aux éditions Cercil en 2010 suite au film La rafle. Un récit qui se conjugue en trois temps, celui de l’enfance (1929-1939), celui de la guerre (1939-1942) et celui de la rafle du 16 juillet 1942. Un récit où l’auteure est entrée dans la peau de la petite fille qu’elle était pour raconter l’amour d’une famille alors que la guerre s’empare de leur quotidien et qu’elle ne comprend pas tout à fait ce qui arrive. Comme tous les enfants qui ont eu à traverser celle-ci, une étoile cousue à leurs vêtements, pontés du doigts, déchirés, exclus, déportés.
La petite fille du Vel’ d’Hiv n’accuse pas, elle relate des faits, elle constate. Elle ne s’emporte pas, elle tente de survivre. Et avec elle nous vivons chacune des étapes de ce périple, de son enfance à Paris à ce jour néfaste du 16 juillet, du camp de Beaune-la-Rolande à Drancy, d’où des religieuses la sortiront, tandis que sa mère ne reviendra jamais.
Qui s’intéresse à ce sujet sera ému par ce récit tout simple et tellement humain, malgré tout ce que l’auteure a subi pour retrouver ses frères et son père.
forcément noté pour moi, et je vais aller voir ces éditions Cercil que je ne connais pas
Comment by Dominique — 6 mars 2011 @ 4:37
La présence d’ d’Hélène Berr m’accompagne encore… depuis la lecture de son » Journal « , lu la semaine passée.
Je note ce nouveau récit, Lali… pour plus tard
Comment by Chantal — 6 mars 2011 @ 6:16