En vos mots 69
Qui dit dimanche dit accrochage de toile. Du moins, pour moi. Avec cette idée de trouver chaque fois une toile qui ne ressemblera pas à la précédente, qui se démarquera de toutes les autres, qui sera suffisamment évocatrice pour que vous ayez envie de la raconter en vos mots.
La lectrice de Ron Monsma aura-t-elle cet effet? Fera-t-elle jaillir des mots? Suscitera-t-elle une nouvelle ou un poème? Sera-t-elle muse pour vous, amis écrivains du dimanche?
Je laisse la lectrice à vos soins, à votre imagination. à vos mots. Vous avez toute la semaine, comme chaque fois, pour la raconter à votre aise. Ou vous pouvez le faire dès maintenant. Mais ce n’est que dimanche prochain que tous vos écrits seront validés d’un seul coup. Pour que nous ayons le plaisir à la suite ce que vos différents imaginaires auront choisi de nous livrer.
À dimanche prochain pour la suite!
J’étais un ange perdu
Dans les bras de belle en belle
J’avais l’amour et presque tout
Comme un amant infidèle
J’étais sauvage et libertin
Plein de vices et sans vertu
Je n’avais pas connu de chagrin
Mais depuis que je vous ai vue
Mon cœur ne voyage plus
Je ne sais plus où aller
Tous mes rêves sont en vous
Mes ailes se sont brisées
Qu’avez-vous fait de moi Madame
Que me cachait votre beau sourire
Je brûle d’une étrange flamme
Je n’ai point de mots pour vous le dire
J’aimerais embrasser vos cheveux
Sentir votre corps nu et parfumé
Vous entendre murmurer ‘mon Dieu’
Et d’épuisement dans vos bras me reposer
Mon cœur ne fait plus de voyages
Je n’ai plus envie de voyager
Vous êtes dans toutes mes images
Mes ailes se sont brisées
Depuis que je vous ai vue
Tous les printemps sont à naître
Je rêve d’amour et surtout
De tant de nuits à paraître
Au clair d’une lune fidèle
Qui veillerait tendrement sur nous
Pour que dans vos yeux ma belle
J’oublie que j’étais un ange déchu
Comment by Armando — 3 août 2008 @ 10:46
LE CROONER
Mon chignon piqué de baguettes,
Mon coeur fixé en épinglette,
Mes yeux dessinés en amandes,
Un pagne enroulé à mes hanches,
Devant la murale chinoise
Où tu chantais « Ma tonquinoise »
Je rêve encore à ce moment
Où tu m’as promis un diamant.
En relisant ta dernière lettre
Je me rends compte ce que peut être
La vie d’un homme tel que toi
Avec des femmes plein les bras.
Je suis encore seule et en miettes
Et toi tu chantes: »À bicyclette »
Devant tes fans toutes en délire.
Dès fois j’ai presque envie de rire.
Je défais mon chignon piqué.
Je vais rejoindre mon oreiller.
J’enlève mon pagne de fortune
Et je m’endors au clair de lune.
Flairjoy
Comment by Flairjoy — 3 août 2008 @ 14:53
Kim posait chez elle pour un grand peintre japonais. Puisqu’elle avait les moyens, elle préférait poser dans son décor asiatique.
Cela faisait un certain temps que Kim désirait faire une surprise à son bien-aimé. Et un jour, elle eu cette lueur. Oui, une toile, je souhaite lui offrir une toile peinte par ce peintre réputé pour la douceur de ces traits. Ce sera mon cadeau pour son anniversaire. Je choisirai un très joli cadre.
Kim a connu Laurent à une soirée de fin d’études. Elle dessinatrice, lui ingénieur.
Malheureusement pour Kim, de par son métier, Laurent était souvent absent. Ingénieur très consciencieux et très fort dans son domaine était appelé dans toutes les grandes capitales pour des temps indéterminés.
Le peintre avait presque terminé. Encore une petite touche et tout sera parfait…lorsque la sonnette de la porte retentit.
Très pudique, Kim demanda au peintre d’aller ouvrir et noua un drapé sur ses hanches.
Mademoiselle, c’est pour vous, une lettre.
Kim regarda la lettre qui venait d’un pays lointain et reconnu immédiatement l’écriture. Elle tourna le dos au peintre pour ne pas lui montrer son émotion. L’émotion fut grande, en effet.
« Ma chérie, ma fleur de soie, mon bijou, j’ai une très bonne nouvelle à t’annoncer. Je viens de l’apprendre après trois heures de discussions avec mes chefs. Je viens d’être nommé Directeur général dans notre ville. Te rends-tu compte ? Nous ne serons plus séparés. Je rentre dès que possible, dans deux ou trois semaines. Oh quelle joie ma chérie !
Je t’aime, je t’aime,
Laurent »
Kim, très émue avait de la peine à retenir ses larmes. Elle se retourne doucement vers le peintre et lui demande : En fond de toile, peignez quelques étoiles…il comprendra ! Car cette chanson, c’est la chanson qu’ils ont entendu lorsqu’ils se sont connus.
Comme ces poussières d’étoiles,
Parsemées au gré du vent
Qui se bousculent emportées par le temps
On marche et puis on court
On fait des allers retours
On est tombé du ciel
Pour chercher l’amour
On est tous des poussières d’étoiles
Tombées sur la terre
Qui se réunissent et s’unissent
Depuis des millénaires
On est tous des poussières d’étoiles
Et je lis dans tes yeux
Que tu me ressemble et qu’ensemble
On ira loin tous les deux
Isolés dans l’espace
Comme des étoiles filantes
On est perdu quand le cœur se tourmente
Accrochés à nos rêves
Parfois on a la fièvre
Quand l’amour se finit
On est des poussières,
Des poussières d’étoiles
Tombées sur la terre en pluie de cristal
On est des poussières, Des poussières d’étoiles
Norma Ray
Comment by Denise — 8 août 2008 @ 11:19
Merci à vous trois.
C’est un bonheur de vous lire. Un grand bonheur qui fait le délice de mes dimanches et de sûrement beaucoup d’autres qui passent ici!
Comment by Lali — 10 août 2008 @ 8:04