Les pieds dans l’eau à Hamoir
C’est l’hiver, oui, je sais. 41 cm de neige d’un seul coup, ça en fait des bancs de neige.
Je ne dis pas que ce n’est pas joli, ce serait mentir: c’est magnifique. Mais ce matin me prend l’envie de pieds dans l’Ourthe, en dégustant du chocolat avec Nathalie.
Image qui a surgi, comme ça. Une de celles qui apparaissent sans qu’on en explique la raison. Ou alors qui donneraient un mal de tête s’il fallait remonter jusqu’à la source, tant l’esprit vagabonde d’une idée à une autre.
Je sais seulement ce désir, ce matin, alors que Montréal est tout blanc et que nous sommes à une semaine de Noël. Je sais ce bonheur d’être ensemble toutes les deux, sans rien dire, à nous laisser porter par le décor et par la complicité. Je ferme les yeux et je suis à Hamoir. Et tellement heureuse.
Et ce matin aussi, je suis heureuse. Je ne laisse pas la tristesse franchir le seuil ni entrer dans mon cœur, pas question. Il y a trop de minutes de bonheur à vivre pour se laisser gagner par la tristesse. Et si je regarde derrière, c’est bien pour me rappeler de doux souvenirs et non pas parce que la vie me pèse et que je m’évade ainsi.
Je suis dans d’autres rêves, dans d’autres projets qui me mèneront dans ma Belgique tant aimée. C’est peut-être pourquoi de temps en temps certaines images s’imposent. Et je m’y incorpore.
C’est si bon d’avoir été heureuse, de l’être aujourd’hui, car le bonheur est en nous et ne nous vient pas des autres, et surtout de savoir que je le serai encore.