Les contrerimes 1
C’est le titre du recueil de Paul-Jean Toulet qui a attiré l’attention de la lectrice de David Oyens. Les contrerimes. Et ce sont les vers tirés de ce recueil qui l’ont séduite. Si bien qu’elle a choisi ceux-ci à votre intention :
Nocturne
Ô mer, toi que je sens frémir
A travers la nuit creuse,
Comme le sein d’une amoureuse
Qui ne peut pas dormir;
Le vent lourd frappe la falaise…
Quoi ! si le chant moqueur
D’une sirène est dans mon cœur —
Ô cœur, divin malaise.
Quoi, plus de larmes, ni d’avoir
Personne qui vous plaigne…
Tout bas, comme d’un flanc qui saigne,
Il s’est mis à pleuvoir.