En vos mots 221
Elle a l’âge des rêves et celui des espoirs, même les plus fous. Elle a cet âge dont nous conservons tous un souvenir impérissable, une photo, un livre, un poème, peut-être même un secret. La lectrice de l’artiste Aaron Shikler a cet âge qu’on voudrait avoir de temps en temps, quelques heures, pas plus, le temps de s’imprégner d’un moment dont on ne voudrait jamais oublier le parfum.
À vous de donner au personnage du jour un souvenir, un odeur, un livre. En vos mots. Le temps d’une histoire que nous lirons dimanche prochain, car aucun commentaire ne sera validé avant.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!
Ce sont les grandes vacances mais pour Aline, elles n’ont pas la même saveur que celles de l’été dernier. Dans le beau jardin de ses grands-parents, elle pense à Thierry qui était là l’an passé. Des vacances merveilleuses. Il était venu aussi en vacances chez ses grands-parents dans la maison d’à côté et c’est là qu’ils ont fait connaissance. Ils avaient quinze ans tous les deux, le bel âge. Ils s’entendaient à merveille, riaient, se promenaient. Leur goût pour la lecture et la musique était identique. C’est dans ce jardin qu’un après-midi, ils ont connu leur premier émoi.
Cela ne s’oublie pas. Aline étendu dans l’herbe repense à tous ces beaux moments. Elle est triste bien sûr et sans Thierry, Aline trouve ses vacances bien fades.
Cette année, Thierry est parti dans un collège en Angleterre. Ils s’écrivent mais ce n’est pas la même chose. Premier chagrin de jeunesse. Première séparation.
Tous ces doux souvenirs refont surface et le coeur d’Aline bat la chamade. Elle pense à un certain après-midi de l’été dernier où tous les deux couchés à plat ventre dans l’herbe, se sont regardés et leurs lèvres se sont effleurées doucement après avoir lu « Les rivières » de Georges Rodenbach.
Un instant absolument magique!
« Les rivières
Te rappelles-tu nos calmes rivières
Qui se répandaient, limpides et fières,
A travers les champs fleuris de houblons,
Dans le beau pays où les toits sont blonds.
Te rappelles-tu nos rivières lentes
Qui traînaient au loin leurs eaux indolentes,
Tristes de quitter un si doux climat.
A peine une barque avec un long mât
Troublait le sommeil des rivières calmes,
Où les nénuphars allongeaient leurs palmes,
Les nénuphars blancs qui semblaient des lys.
Oh ! les noms charmants : la Dendre et la Lys,
qui, venant de voir quelques villes proches,
Conservaient encor un adieu de cloches,
Et dans la campagne apaisant leurs eaux
chuchotaient tous bas aux jeunes roseaux
Qu’il est beau de voir sous des ciels maussades,
Le gothique noir des vieilles façades ! »
Comment by Denise — 7 juillet 2011 @ 15:18
Si…
Si les jours se ressemblaient tous nous n’aurions jamais de matins chantants de printemps après les longues nuits d’hiver.
Si un jour…
Si un jour l’amour pouvait soigner nos blessures intimes, nous n’aurions que des larmes de bonheur.
Si un jour je savais…
Si un jour je savais où naissent toutes ces berceuses que le vent murmure pour nous consoler de nos peines et nos solitudes.
Si un jour je savais que tu lis mes mots
Si un jour je savais que tu lis mes mots, je deviendrais jardinier, et je t’offrirais le plus beau jardin parfumé de mots d’amour.
Si…
Si tout cela n’était pas suffisant pour qu’on s’aime, alors j’attendrais l’éternité dans l’espoir de devenir une larme dans tes yeux, à l’aube du premier matin de printemps.
Comment by Armando — 8 juillet 2011 @ 6:05
J’ai rêvé, combien j’ai rêvé !
Hier encore je rêvais.
Hier encore je souriais.
J’ai rêvé, combien j’ai rêvé ! Et je m’évadais de mes chagrins d’enfant.
Je lisais, et relisais sans fin. A la nuit tombée, je continuais.
Mes livres ont été mes meilleurs amis, Les mots étaient les clefs qui ouvraient les portes de mon monde.
Ce soir, même les livres ne sauront pas consoler mon chagrin…
Comment by LOU — 9 juillet 2011 @ 16:48
Lou et Armando, je passe pour lire vos très beaux textes et cela me rend heureuse. C’est mon petit plaisir du dimanche et j’apprécie ce beau partage 🙂
Merci Lali pour les toiles que tu déposes chaque dimanche et pour l’espace que tu nous offres pour écrire. Ton choix de toile est toujours superbe.
Bisous et amitiés à vous trois 😉
Comment by Denise — 10 juillet 2011 @ 15:29
Ah en mon jardin, comme j’aimerai y voir la douce Denise (sous le cerisier il y a de la place pour profiter de l’ombre en été). Et puis un gentil jardinier comme Armando qui aime les fleurs et les poésies. Et Lali butinant de fleur en fleur, d’arbre en arbre pour surprendre leur secret, et croquant une cerise, ici, une pêche des vignes là, oh mais il y a aussi des prunes jaunes ou bleues. Attention Lali, pas tout d’un coup, il y en aura encore demain… et plus tard, plus tard, il y aura les figues. 🙂 😉
Comment by LOU — 11 juillet 2011 @ 7:26