Lali

13 janvier 2011

Simon, l’enfant rescapé du 20e convoi

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Le 20e convoi est parti de Malines en avril 1943 à destination d’Auschwitz. Il comptait à son bord plus de 1600 Juifs incarcérés à la caserne Dossin (l’équivalent belge de Drancy). De tous les convois qui partirent de Malines, seul celui-ci put être intercepté par la Résistance belge, ce qui permit à 231 personnes de s’échapper (23 furent retrouvées et tuées) dont un enfant.

Cet enfant, c’est Simon Gronowski, le héros de Simon, l’enfant du 20e convoi, une adaptation de L’enfant du 20e convoi (publié une première fois en 2002, puis dans une édition revue en 2005) faite par l’écrivaine belge Françoise Pirart en collaboration avec Simon Gronowski et destinée aux jeunes.

Récit bouleversant qui, dès les premières pages, nous décrit ce convoi qui va vers la mort où sont entassées 1600 personnes dans des conditions qu’on ne penserait même pas donner à du bétail. Simon a chaud, il a soif, il a peur, même si sa mère n’est pas loin. Pour passer le temps, il compte.

Et de compter, il passe à raconter. Son enfance à Bruxelles, ses amis, sa famille, la maroquinerie de ses parents puis les privations, les regards, l’antisémitisme montant, la fuite. Tout ça avec ses yeux d’enfant. Des yeux qui tentent de comprendre. Mais peut-on comprendre une telle haine?

Simon, l’enfant du 20e convoi, c’est l’histoire de Simon avant la caserne et après la fuite jusqu’aux retrouvailles avec son père qui n’a pas été « pris » parce qu’il était à l’hôpital lorsqu’on les a emmenés sa mère, sa sœur et lui. Un livre qui vous touchera, j’en suis certaine, et qui vous poussera à en savoir plus sur la déportation des Juifs de Belgique. Pour ce, n’hésitez pas à visiter le Musée Juif de la Déportation et de la Résistance.

Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».

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Un commentaire »

  1. Je ne sais pas comment l’expliquer Lali, mais le titre de ton livre et ton billet me fait penser aux épisodes de « Holocauste » tournés avec Meryl Streep… que je regardais. Je crois que c’était dans les années septante. Chaque soir j’attendais avec impatience l’épisode. Il me semble bien que c’était en noir et blanc… Que de larmes ont coulé sur mes joues!
    Merci pour ton billet.

    Comment by Denise — 14 janvier 2011 @ 15:08

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