Un roman mené à la baguette
Le premier roman de Nicolas Gilbert, Le récital, m’a tant plu que je n’ai pas trainé avant de me précipiter sur le deuxième, Le joueur de triangle, paru en 2009.
Là encore, je me suis laissée prendre au jeu de ces voix qui s’interpellent quatre jours durant pour se mêler et s’entremêler les unes les autres jusqu’à la finale : celle du percussionniste angoissé qui n’a qu’une note à jouer sur son triangle; celle du chef d’orchestre qui a fait à Moscou une rencontre bouleversante; celle de la fille d’un grand sculpteur qui ne veut plus vivre dans son ombre mais vivre sa vie; celles d’autres personnages qui verront leur vie se modifier durant ces quatre jours.
Un roman mené comme un concert et qui se termine par les applaudissements du lecteur. Nicolas Gilbert, qui a déjà une belle carrière de compositeur derrière et devant lui, est aussi un écrivain, de ceux qui mènent leurs romans à la baguette… comme un chef d’orchestre. Et sans fausse note.
Pour un roman mené à la baguette il aurait du s’appeler Le joueur de riz et non de triangle… enfin c’est ce que je dis…
Comment by Pépé — 30 octobre 2010 @ 1:49