En compagnie de Pablo Neruda 7
Je ne t’aime pas telle une rose du ciel,
topaze, œillets en flèche et propageant le feu :
comme on aime de certaines choses obscures,
c’est entre l’ombre et l’âme, en secret, que je t’aime.
Je t’aime comme la plante qui ne fleurit,
qui porte en soi, cachée, la clarté de ces fleurs,
et grâce à ton amour vit obscur en mon corps
le parfum rassemblé qui monta de la terre.
Je t’aime sans savoir comment, ni quand, ni d’où,
je t’aime sans détour, sans orgueil, sans problèmes :
Je t’aime ainsi, je ne sais aimer autrement.
Je t’aime ainsi, sans que je sois, sans que tu sois,
si près que ta main sur ma poitrine est à moi,
et si près que tes yeux se ferment quand je dors.
Pablo Neruda, La centaine d’amour
*choix de la lectrice de Daniel F. Gerhartz
j’aime tant la Centaine d’amour dans sa version originale.
Comment by Maïté/Aliénor — 15 novembre 2010 @ 5:01
Que c’ est doux..que c’ est beau..:-)
Bisous Lali
Comment by Mathilde — 15 novembre 2010 @ 7:02
Un poème très, très beau. Tous les mots de ce splendide poème de Pablo Neruda sont doux, tendres. Quelle finesse!
La toile accompagne si bien ces mots!
Comment by Denise — 15 novembre 2010 @ 8:00
Une beauté pour accompagner ces vers plein d’amour !
Comment by Lautreje — 15 novembre 2010 @ 10:19
Un hymne à l’amour! Quelle douce compagnie que celle de Pablo Neruda au jardin de Lali!
Et que cette lectrice est touchante…
Comment by Chantal — 15 novembre 2010 @ 17:22