En compagnie de Pablo Neruda 1
Plusieurs livres attendaient sur la table et la lectrice peinte par Isabel Codrington en a ouvert plus d’un avant de se décider.
C’est donc La centaine d’amour du poète Pablo Neruda, regroupant cent sonnets dédiés à Mathilde, qui accompagnera les lectrices des prochains soirs. Un recueil duquel elle a tiré ces vers :
Le silence était vert, la lumière mouillée,
tremblant le mois de juin était un papillon,
quand, par-delà la mer et les pierres, Mathilde,
tu traversas midi, dans le domaine austral.
Tu cheminais, chargée de fleurs ferrugineuses,
algues au vent du sud tourmentées, oubliées,
et, crevassées par le sel dévorant, tes mains,
blanches encore, soulevaient les épis de sable.
Que j’aime tes dons purs, ta peau de pierre intacte,
et tes ongles, offrande du soleil de tes doigts,
et ta bouche débordant de toute joie;
cependant, pour ma maison proche de l’abîme,
donne-moi l’univers tourmenté du silence,
pavillon de la mer oublié sur le sable.
Magnifique ! EB .
Comment by Elisabethbaysset — 9 novembre 2010 @ 2:19
La lectrice dans la pénombre est belle et les mots qu’elle lit sont de toute beauté!
Comment by Denise — 9 novembre 2010 @ 7:07