Au pays des poètes russes 3
La lectrice du peintre Wolfgang Seiler (dont toute trace a disparu de la toile) a parcouru longuement l’Anthologie de la poésie russe. Avidement, devrais-je dire. Puis, elle est partie sans faire de bruit en laissant le livre ouvert sur ce poème d’Antoine Delwig :
Ô jour merveilleux, jour limpide
De soleil et d’amour!
L’ombre s’enfuit par les champs vides,
L’âme s’ouvre en ce jour.
Réveillez-vous, plaines et bois,
La vie brille partout!
« Elle est à moi, elle est à moi! »,
Me dit mon sang qui bout.
Hirondelle, tu viens chanter,
Tu voles vers mon toit,
Appelant l’amour, la beauté,
Le printemps, mais pourquoi?
Même sans toi, vibrant d’émoi,
Mon cœur chante en ce jour,
« Elle est à moi, elle est à moi!
Elle est tout mon amour! »
J’ai connu une fille qui me récitait des vers en russe et avait pour habitude de se déshabiller au fur et à mesure… et dire qu’avant je fermais les yeux pour savourer la poésie. Heureusement que je ne comprends pas un mot de russe.
Comment by Pépé — 14 octobre 2010 @ 1:03
Pépé, je pense que tu as lu le poème d’Antoine Delwig… Il est écrit en français!
Pour ma part, je le trouve magnifique et d’une douceur inouïe 😉
Comment by Denise — 14 octobre 2010 @ 7:36