Le carnet de Montréal 5
Elle est allée de poème en poème sans presque reprendre son souffle. Puis, la lectrice du peintre William Henry Dunton est retournée en arrière. À ce poème de Carl Norac qui l’a interpellée dès qu’elle a ouvert Le carnet de Montréal.
23 mai
Je suis une partie du temps qui passe. Le poids de mes jours se fond dans la seconde. J’ignore ce qui me sera donné de caresser ou de fuir. Je n’ai pas à attendre un signal, ni à calquer la vie d’un autre sur moi-même.
Je suis une partie du temps qui passe, un mouvement calme, une infinie dilatation de l’iris. Je cherchais une preuve d’existence à l’envers des miroirs, dans les courants du fleuve, dans les bras d’une inconnue.
J’accélérais la solitude en pensant l’étourdir, alors qu’il suffit parfois d’être en marche dans le temps, homme parmi les hommes, partie affleurante du temps qui passe.
Mes yeux débordent de larmes.
Comment by LOU — 9 septembre 2010 @ 3:17
Quel poème magnifique que je ne manquerais pas de lire très souvent. La vie nous offre de belles choses si simples…
La toile ne manque pas de charme. Superbes ces tons pastels!
Comment by Denise — 9 septembre 2010 @ 4:18
Très beau poème, une belle découverte !
Comment by nina — 9 septembre 2010 @ 6:31
Les Portugais c’est toujours pareil, ils arrivent quelque part et ils découvrent… tu verras que l’histoire retiendra que le blog de Lali a été découvert par Nina…
PS : Tiens, Denise prend note… Mais c’est pour rire Denise… c’est pour rire… tout le monde sait bien que pour le Canada c’est Corte Real…
Comment by Pépé Pépère — 9 septembre 2010 @ 6:59