La phrase
Il n’y a pas d’idées prématurées, il n’y a que des moments opportuns qu’il faut savoir attendre. (Jean Monnet)
La phrase s’est posée dans son esprit. Délicatement, mais avec entêtement. Si bien qu’elle ne peut que la tourner et la retourner dans tous les sens afin de déceler en elle ce qui l’appelle et la provoque. Et le livre reste là, tandis que la phrase fait son chemin en elle. Que celle-ci va et vient dans sa mémoire et ses espoirs. Qu’elle trouve des indices, des réponses, et autant de questions. Et curieusement, quand elle reprendra le livre, dans une heure ou deux, elle qui quelquefois n’est qu’impatience se réjouira d’attendre.
*sur une toile de Tom Reisz