Chicon ou endive?
Quiconque me connaît un peu sait combien j’aime la langue, la grammaire et les dictionnaires. Et je viens de retourner par plaisir à une de mes trouvailles d’il y a un an, à savoir le Petit dictionnaire franco-belge belgo-français. Qui n’est pas que belge, ou français, mais aussi suisse et québécois, avec dans tous les cas ces mots savoureux qui font des langues ce qu’elles sont :uniques.
Un dictionnaire ne se lit pas d’un coup. C’est bien pour ça que depuis plus d’un an j’y plonge par moments pour le plaisir de la découverte et des différences, comme cet achteur de Mouscron qui signifie à cette heure à l’instar de notre asteur québécois.
J’aime trouver dans l’anthologie de Jacques Mercier les mots que j’entends dans la bouche de mes amis belges et français, et encore plus connaître la provenance de ces mots et de constater qu’ailleurs ils n’ont aucun sens. Ou un sens tellement différent!
La vraie richesse, ce n’est pas de les gommer au profit d’un français international bien fade, mais bien de les conserver précieusement, ces mots qui nous sont propres, de les partager, de faire en sorte qu’ils continuent à vivre grâce à nous. Je ne dirai jamais gant de toilette à la place de débarbouillette : il me semble que je serais moins propre si j’en arrivais à ça.
Que de clins d’œil dans ce dictionnaire! Que de moments de plaisir pour celui ou celle qui s’y aventurera, car les mots, la langue, ce sont les premiers outils de communication, bien avant les livres ou l’ordinateur. Non, je ne tournerai pas casaque, je ne changerai pas d’avis.
Un grand merci Lali pour ton analyse du Dictionnaire, que j’ai écrit il y a bien longtemps. Cela me touche beaucoup et tes commentaires sur les différences sont pertinents ! Gros becs (c’est ainsi que vous dites ?) Jacques
Comment by Jacques Mercier — 21 février 2010 @ 4:57
Je dois me pincer pour y croire. Jacques Mercier. Je miaule de joie.
Comment by Fou à Lier — 21 février 2010 @ 9:55