L’anthologie 2
C’est la lectrice de Doris Raab qui a ouvert ce soir l’anthologie d’Alain Bosquet. Avec gourmandise, presque avec avidité. Elle avait besoin des mots, besoin de poésie, besoin de se laisser emporter, besoin de rêver. Et c’est sur ces vers qu’elle s’est arrêtée.
Vrai nom
Je nommerai désert ce château que tu fus,
Nuit cette voix, absence ton visage,
Et quand tu tomberas dans la terre stérile
Je nommerai néant l’éclair qui t’a porté.
Mourir est un pays que tu aimais. Je viens
Mais éternellement par tes sombres chemins.
Je détruis ton désir, ta forme, ta mémoire,
Je suis ton ennemi qui n’aura de pitié.
Je te nommerai guerre et je prendrai
Sur toi les libertés de la guerre et j’aurai
Dans mes mains ton visage obscur et traversé,
Dans mon cœur ce pays qu’illumine l’orage.
http://fr.youtube.com/watch?v=Ogg_dGQJpiY
Comment by chantal — 6 janvier 2009 @ 6:32