Wakolda
Dès que j’ai eu terminé la lecture de la quatrième de couverture de Wakolda lors de la récente vente d’élagage annuelle des bibliothèques de Montréal, j’ai tout de suite ajouté à ma pile de livres sélectionnés celui-ci. Sans aucune hésitation. En sachant qu’il s’agissait là d’un véritable roman, ce qui n’est pas le cas de La disparition de Josef Mengele.
Et j’ai dévoré ce roman autour du médecin allemand, qui se déroule à l’époque de son passage en Patagonie. Malgré la folie de cet homme. Malgré le côté horrible de sa passion pour la gémellité et les êtres parfaits. Malgré la fascination de Lilith, une fillette trop petite pour son âge, pour cet être néfaste. Oui, malgré tout cela.
Parce qu’il s’agit là d’un roman (et non pas d’une biographie romancée) mettant en scène un personnage qui n’est pas qu’un personnage, mais un homme qui commit l’irréparable au nom de la science et dont l’histoire n’est plus à raconter, Wakolda ne peut laisser quiconque indifférent. Probablement parce que tout y est plausible.
Or, j’ignorais tout de ce livre ce jour de mai où il s’est trouvé sur une des tables de vente. Je ne savais pas qu’un film avait été tourné à partir de celui-ci, pas plus que ce livre avait grandement médiatisé.
Je n’ai pas regretté mon achat impulsif tant ce livre m’a absorbée. Lucia Penzo est une telle raconteuse que j’ai lu le livre en quelques heures, tremblant pour la petite Lilith, me demandant quel sort allait lui réserver le monstre d’Auschwitz. Et en me demandant jusqu’où pouvait encore aller Josef Mengele.
Un roman brillant, troublant, qui vous rendra peut-être mal à l’aise, mais que vous ne pourrez déposer.