En vos mots 88
C’est une saison pour les feux de cheminée. C’est une saison pour la lenteur des choses alors que le froid nous engourdit. C’est une saison parfaite pour entrer dans la toile de l’artiste Leonid Tikh.
Ne restez pas dehors, il fait bien trop humide et glacial. Entrez. Venez faire connaissance avec cette jeune lectrice afin de pouvoir la raconter en vos mots, comme vous le faites dimanche après dimanche. Restez quelques minutes, quelques heures. Le temps de vous réchauffer. Restez sept jours, si vous le voulez, puisque ce n’est que dans une semaine que je validerai vos histoires, vos poèmes, vos citations, tous inspirés par la toile de la semaine.
Servez-vous, je suis sûre qu’il y a aussi du café et du thé à la cuisine. Et bon dimanche à tous!
La lumière du feu sculpte l’ombre des choses,
Elle fait danser les blancs et fait briller le soir,
Caresse des mystères partout où elle se pose,
La lumière du feu peint des lueurs d’espoir.
Flairjoy
Comment by Flairjoy — 16 décembre 2008 @ 6:06
Julia attendait ce samedi de décembre avec impatience et tout spécialement le dimanche. Le samedi et le dimanche, le réveil ne sonne jamais et Julia peut dormir un peu plus que d’habitude. Après des semaines de travail harassantes, il faut bien prendre du repos.
Ce samedi est un jour particulier. Après s’être levée, Julia a préparé un magnifique feu de cheminée et les flammes ne dansaient rien que pour elle. C’était magique.
Il fallait que l’appartement soit bien chaud pour le retour de son amoureux Thierry qui rentrait d’un long voyage d’affaires. Les bûches en réserve étaient déjà près de la cheminée.
Ce samedi, Julia prendrait tout son temps. Elle a décidé de mettre de l’ordre dans l’appartement après avoir fait quelques achats pour le repas de dimanche soir. Il faut dire qu’après le départ de Thierry, Julia n’a pas eu le temps de faire grand-chose. Le soir, elle rentrait épuisée et n’avait plus le courage de faire le ménage. Elle faisait le strict minimum. Juste de quoi se nourrir, sa toilette et un peu de lecture. Même la lecture était de trop car elle s’endormait dès la deuxième page. Elle n’était pas très fière mais son travail l’épuisait.
Demain dimanche, il en sera tout autrement. Julia était déjà fébrile et le bonheur l’envahissait. Thierry sera là, dans ses bras. Trois mois, c’est long, très long ! Il y avait bien les lettres et les téléphones mais il arrive toujours un moment où il faut terminer la lettre ou raccrocher le téléphone…
Ce samedi soir, Julia va mijoter un bon repas pour le lendemain. Ce sera toujours cela de fait et elle aura ainsi tout le temps de se faire belle dimanche et de préparer amoureusement une jolie table puisque Thierry ne rentrera qu’en fin d’après-midi. Elle déposera de jolies bougies sur la table et les fleurs qu’elle a acheté tout à l’heure prendront place dans le ravissant vase que Thierry lui avait offert. L’appartement sera chaleureux et accueillant.
C’est incroyable, se dit Julia ! Comme les aiguilles d’une montre tournent lentement lorsqu’on attend la personne aimée.
Plus qu’une nuit et il sera là, quel bonheur ! Les bûches crépitaient toujours et une douce chaleur s’était installée.
Après tous ces heureux préparatifs, Julia est allée chercher une lettre de Thierry. Elle avait besoin de relire ses mots merveilleux, ses mots d’amour. Elle se rappela qu’un jour, il lui avait écrit une magnifique lettre en lui disant : ma chérie, ce n’est pas de moi mais lis ces belles paroles…ce jour va bientôt arriver et nous pourrons enfin réaliser nos projets !
JE REVIENS CHEZ NOUS
paroles et musique: Jean-Pierre Ferland
Il a neigé à Port-au-Prince
Il pleut encore à Chamonix
On traverse à gué la Garonne
Le ciel est plein bleu à Paris
Ma mie l’hiver est à l’envers
Ne t’en retourne pas dehors
Le monde est en chamaille
On gèle au sud, on sue au nord
Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez nous
S’il fait du soleil à Paris
Il en fait partout
La Seine a repris ses vingt berges
Malgré les lourdes giboulées
Si j’ai du frimas sur les lèvres
C’est que je veille à ses côtés
Ma mie, j’ai le coeur à l’envers
Le temps ravive le cerfeuil
Je ne veux pas être tout seul
Quand l’hiver tournera de l’oeil
Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez nous
S’il fait du soleil à Paris
Il en fait partout
Je rapporte avec mes bagages
Un goût qui m’était étranger
Moitié dompté, moitié sauvage
C’est l’amour de mon potager
Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez nous
S’il fait du soleil à Paris
Il en fait partout
Fais du feu dans la cheminée
Je rentre chez moi
Et si l’hiver est trop buté
On hivernera
Julia aimait beaucoup cette chanson. C’est ce dont elle avait besoin en ce moment !
Plus qu’une nuit et j’ai fait du feu dans la cheminée…
Comment by Denise — 20 décembre 2008 @ 11:34
Elle a l’âge de premières stupeurs
L’âge où on aime les petits soldats
Elle sait que les oiseaux parlent aux fleurs
Et que nos parents seront toujours là
Et dans ses grands yeux d’enfant
Remplis des princesses et de cœurs
Pas de gris, pas de noir ni de blanc
Le monde n’est que crayons de couleurs
Le père Noël vient de très loin
Pendant qu’elle dort, il viendra
Et puis pour les tous petits chagrins
Les bras de maman seront toujours là
La musique du bois est tendre et douce
Et maman qui doucement murmure :
Tu viens manger ma puce?…
Après tu continueras ta lecture
Et c’est la nuit la plus belle
Et Kikipagne sera heureuse encore
Elle sait bien que maman Michelle
Lui jouera du piano tout à l’heure…
Comment by Armando — 20 décembre 2008 @ 15:13