Et si je parlais d’elle 3

Nous ne sommes plus libraires ni l’une ni l’autre. Cette partie de nos vies est bien finie. Mais nous aimerons toujours ces lieux où nous avons passé près d’un quart de siècle. Pas ces grandes surfaces anonymes et toutes pareilles, mais ces petites librairies avec un cachet où se côtoient des écrivains dont on parle peu ou pas.
Et bien sûr, nous nous sommes animées de plus belle, pestant contre le grand A qui prenait une telle place que de nombeuses librairies d’ici et d’ailleurs avaient dû mettre la clé sur la porte.
Et nous sommes souvenues d’autres qui avaient tenu le coup longtemps même si. Malgré. Parce que la foi du propriétaire. La fidélité des habitués.
Et nous avons rêvé d’une librairie dans les bois où on trouverait les livres que nous aimons. Et nous sommes entrées dans celle imaginée par Soizick Meister.