Bouclettes 1
matin d’hiver
même la lumière du lampadaire
semble gelée
Michel Betting, Bouclettes indomptées
*choix de la lectrice d’Amerigo Tamburrini
matin d’hiver
même la lumière du lampadaire
semble gelée
Michel Betting, Bouclettes indomptées
*choix de la lectrice d’Amerigo Tamburrini
J’aime énormément les cartes postales dessinées par Amande Piu. C’est pour cette raison que j’ai eu envie de découvrir qui était cette horrible Madame Mémé, et de savoir si elle était aussi horrible que cela. Et c’est bien le cas. La mémé imaginée par Émilie Chazerand est une vieille dame détestable qui a tout des pires sorcières des contes de fées de mon enfance.
Henri a donc bien raison de ne pas aimer les premiers dimanches du mois, car c’est ce jour-là qu’en famille on va visiter sa grand-mère paternelle. Et il a bien raison aussi de s’inquiéter quand il voit à quel point sa mémé qui sent le vieux gant de toilette ne connait ni la gentillesse ni la tendresse. Si cela venait avec l’âge de devenir ainsi? Si sa propre mère se transformait un jour en horrible mémé?
Voilà là un album pour les 6 ans et plus qui m’a laissée perplexe, même si j’ai beaucoup aimé les illustrations d’Amandine Piu. J’ai pourtant eu une grand-mère paternelle qui avait bien des ressemblances avec celle d’Henri, même si je l’appelais Grand-maman et non pas Madame.
Mais je crois que je n’aurais pas aimé la retrouver dans un livre. Probablement parce que, pas une seule minute, je n’ai imaginé que ma mère pourrait devenir une horrible vieille dame. Elle ne pourrait vieillir que comme ma grand-mère maternelle, qui était une grand-mère parfaite et aimante.
Du coup, je ne sais pas à qui on peut offrir un tel livre ni pour quelles raisons on le ferait. Et ce, même si, la plupart des critiques que j’ai lues sont toutes élogieuses.
Avoir une horrible mémé n’a rien de drôle.
Cette toile peinte par James Murray (1899-1990), originaire du Massachusetts, a pour moi un petit air de vacances, et me rappelle celles passées enfant en Nouvelle-Angleterre.
Me voilà donc à rêver… une fois de plus!
Les hommes oublient toujours que le bonheur est un état d’esprit et non le fruit des circonstances. (John Locke)
*toile de James Doyle Penrose