Lali

30 octobre 2018

L’aube est un visage 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

FURCHGOTT (Terry) - 5

La musique ton odeur
ton velours une douceur

tu me vois qui te vois parmi des cils
je t’appartiens quand tu souris

mes lèvres cherchent ton cœur
entre peaux d’Indiens

nos aines un refuge
laine de nos hivers

baisers pluriels
entre paroles et silences

d’un je solitaire jusqu’à nous
le temps courbe

Chantal Fortier, L’aube est un visage

*choix de la lectrice de Terry Furchgott

L’ultime voyage

Filed under: Sur grand écran ou sur scène — Lali @ 19:15

ultime 1

On pourrait ne se fier qu’aux critiques et ne jamais aller au cinéma parce que celles-ci sont mitigées ou tièdes. On peut aussi ne les lire qu’après coup et se dire qu’on a bien fait de ne pas les avoir parcourues avant d’aller voir un film.

C’est ce que je me suis dit après avoir fait le tour des différents articles sur L’ultime voyage, un film de Pablo Solarz, relatant le rocambolesque voyage d’Abraham Bursztein, 88 ans, qui a quitté la Pologne pour l’Argentine il y a 70 ans, et qui a choisi de retourner au pays de ses racines. Même s’il déteste tout de la Pologne, jusqu’au mot même, pour tout ce qu’elle représentante de son passé de Juif qui a échappé à la mort.

Or, à son âge, il n’a plus rien à perdre. Ses filles ont vendu sa maison, et il n’a pas l’intention de vivre dans cette maison de retraite qu’elles ont choisi pour lui. Pas plus qu’il n’acceptera qu’on lui coupe la jambe, gangrénée, qui lui rend les déplacements de plus en plus difficiles. Non, pas question.

Il est temps de faire le trajet inverse à celui qu’il a fait quand il avait 18 ans. Temps de tenir une promesse qu’il a faite à celui qui l’a caché, promesse qu’il s’est faite à lui-même. Et surtout sans le dire à quiconque afin que nul ne le retienne, que personne ne veuille l’empêcher d’aller au bout de son projet, et qu’il aille à la rencontre de son destin.

Mais il n’est pas simple d’aller de Buenos Aires à Varsovie. Il faut pour cela s’arrêter en Espagne, aller jusqu’à Paris et traverser l’Allemagne avant d’y arriver. Au risque de se faire tout voler, ce qui va arriver. Au risque de devoir se faire aider par une Allemande, oui, une Allemande. Au risque de tomber malade, ce qui n’était pas prévu.

Mais Abraham, bien que bourru et pas vraiment sympathique, a de la chance. Il y a toujours quelqu’un sur son chemin pour l’aider. Et si parfois, tout cela a l’air « arrangé avec le gars des vues », il n’en reste pas moins que chaque personne dans la salle souhaitait qu’Abraham réussisse, malgré les embûches, parce que les projets fous font toujours un peu rêver…

L’ultime voyage n’a rien d’un grand film, malgré une belle direction d’acteurs, et des scènes drôles, attendrissantes et presque surréalistes. C’est un film touchant. Et je ne regrette pas d’avoir vu ce film qui m’a fait verser quelques larmes, et encore moins de ne pas avoir lu ce qu’on en dit avant de le voir.

ultime 2

Pour oublier le gris de novembre

Filed under: La carte postale du jour — Lali @ 12:00

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(photo de J. E. Rubio)

Rien de tel que des coquelicots pour oublier que le mois le plus gris de l’année est à nos portes.
Mon amie Nadine, qui est horticultrice, ne pouvait choisir carte plus parfaite pour la saison.

Ce que mots vous inspirent 2340

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

KING (Haynes) - 10

Les absents sont assassinés à coups de langue. (Paul Scarron)

*toile signée Haynes King