Ajoie 4
je connais mal l’hiver ici
or les livres que je lisais
décrivaient des ombres intimes
et je me confondais en elles
je vivais au bord de la mer
et les nuages m’entouraient
pour donner un sens à l,exil
et me protéger des ailleurs
je ne pouvais suivre des yeux
que les mouettes sédentaires
et le vent me parlait d’hier
ou de demain sans m’aveugler
Jean-Claude Pirotte, Ajoie
*choix de la lectrice de Vasily Surikov