Naissances 2
Les golfes aux beaux noms, les collines légères,
En limpide appareil se présentent à moi,
La mer remplit les creux et le ciel bleu reçoit
Ce qui se fait de plus en plus aigu, les passagères
Hirondelles volant de climat en émoi.
Mais serais-je certain d’en avoir vu aucune
Moi qui pense toujours à celles qui viendront
Ou ne seront jamais possibles que de nom,
Puisque je les vois même errantes sous la lune,
Oiseaux de jour perdus dans mes ombres sans fond.
Jules Supervielle, Naissances
*choix de la lectrice d’Helen O’Sullivan