Épitaphe 3
Au cœur du vent
Je me lève cœur du vent
Comme une fleur à l’écoute de ton nom
L’amour hante ma maison désolée
Et mes branches quêtent des oiseaux à la brise
Ton rire se constelle en cascades de dentelles
Sous la danse neigeuse de tes dents.
L’amour me torture et m’étire
Me cloue aux quatre pôles de l’infini.
En riant toujours, tu feins l’étoile polaire
Et je vogue vers le froid
Au pays de ta tendresse
Au pays de nulle part et de jamais.
Je cherche des poumons
Je fuis le désert
Qu’est la foule où tu n’es pas
Sous l’insensible marche de ton absence
S’écroulent les cathédrales
Et meurent les enfants.
Je suis la monture égarée
Perchée au bord de l’abîme
De ton visage qui fuit
Et des mirages de ton regard.
Hubert Wallot, Épitaphe
*choix de la lectrice de Bolas Gauzy