Lali

le poème de bord de mer :
relais de voix entendues
dans l’intervalle vide de
deux vagues différentes
et semblables à la fois
dans cette intervalle :
comme une porte donnant
sur l’universelle lueur
fixez-la du regard et
jamais plus
vous ne connaîtrez la paix
car le poème de bord de mer
ravage, retourne, réinvente
jusqu’à la ligne d’horizon

soyez déroutés
enfin déroutés
car noir au plus noir
est
le poème du bord de mer

Normand de Bellefeuille, Le poème est une maison de bord de mer

*choix de la lectrice de Carrie Graber

Je suis une fan de l’illustrateur Quint Buchholz depuis longtemps. Notamment parce qu’il aime bien les lecteurs et les lectrices et qu’il prend plaisir à les installer dans des décors pleins de fantaisie, à la limite du surréalisme parfois. Mais j’ignorais qu’il aimait les fenêtres, les fleurs et l’eau. Comme moi.
Mais Sherry le savait, elle qui a choisi cette carte à mon intention.

Pour ne pas perdre ses illusions, le mieux c’est d’en avoir le moins possible. (Alphonse Boudard)

*illustration de Kjersti Faret