Nudités 3
Les cils
De quel cri de quel silence protègent-ils celle
Qui dort les yeux ouverts de quelle solitude
Inavouée remonte le sel de la mer dorée
Qu’elle voit entre les fils de la lumière effilée
Comme des doigts qui caressent la mémoire :
S’ils courbent les couleurs sur le visage aimé
S’ils se penchent noirs au balcon du regard
C’est pour hisser la voile de l’aveu l’eau d’
Une larme
Alain Duault, Nudités
*choix de la lectrice d’Umberto Minnella