Lali

17 janvier 2016

Contre-chants 9

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

HAYNES (Inslee) - 6

La croisée des chemins
fut-elle un jour inscrite

où nous aurions choisi
quelque autre vie plus vive?

Ou si nos pas glissaient

comme glisse à la glace
par déroute ou par jeu

éprise de l’espace
une âme vagabonde.

Georges-Emmanuel Clancier, Contre-chants

*choix de la lectrice d’Inslee Haynes

Un dimanche fruité 10

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 20:01

DOIG (Maxwell) - 14

Se fendre une prune : prendre un coup, une contravention
Depuis le XIVe siècle, la langue populaire d’abord, l’argot ensuite, ont multiplié les interprétations de prune : un coup de poing (vers 1350), une balle d’arme à feu (1650, aussi pruneau), une saoulerie (1867), le tout par analogie de la forme très probablement. Avec l’idée de coup (un coup de fusil, par exemple), un nouveau sens est apparu, celui de contravention (1957). Une locution très moderne, quoi.
(extrait du livre de Serge Meleuc, T’as la pêche?)

*toile de Maxwell Doig

Un dimanche fruité 9

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 18:01

DE JONGHE (Gustave) - 16

Ça vaut le jus : c’est vraiment intéressant, ça vaut la peine
Expression populaire (1883), construite sur l’un des sens argotiques de jus : ce qui donne du profit, ce qui rapporte. Une affaire fructueuse est aussi une affaire juteuse. L’idée est que le fruit comme le jus de fruit est synonyme de qualité et d’énergie, bref une chose de valeur, qui mérite le détour.
(extrait du livre de Serge Meleuc, T’as la pêche?)

*toile de Gustave de Jonghe

Un dimanche fruité 8

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 16:01

DE BONO (Michael) - 1

Jouer de la prunelle : faire des œillades galantes
La prunelle, petit fruit noir du prunellier, désigne déjà la pupille de l’œil au XIe siècle, mais c’est en 1633 seulement, dans les textes de poésie galante classique, que jouer de la prunelle apparaît, évoquant les regards de l’amour. On l’applique aux séducteurs comme aux séductrice.
(extrait du livre de Serge Meleuc, T’as la pêche?)

*toile de Michael de Bono

Un dimanche fruité 7

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 14:01

CLAVÉ (Antoni) - 2

Avoir la banane : avoir un grand sourire, être très content
Expression très récente, qui joue sur l’analogie de forme entre le croissant du fruit et celui de la bouche fendue par un large sourire qui s’étire d’un bord à l’autre du visage
(extrait du livre de Serge Meleuc, T’as la pêche?)

*toile d’Antoni Clavé

Un dimanche fruité 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 12:01

CHAPIN (Francis)

La cerise sur le gâteau : ce qui complète, ce qui parfait quelque chose, en bien ou en mal
L’expression évoque une confection pâtissière élaborée sur laquelle une touche finale, la cerise, est ajoutée, faisant couleur, décor, finition raffinée. Expression caméléon, elle peut s’entendre soit comme un bien (le plus souvent), soit, par ironie, comme un excès de malheur. C’est le contexte qui décide.
(extrait du livre de Serge Meleuc, T’as la pêche?)

*toile de Francis Chapin

Un dimanche fruité 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 10:01

CAMBRON (Joyce) - 2

Avoir la tête comme une pastèque : avoir la tête enflée et douloureuse
Néologisme. De l’arabe battiha, pastèque est emprunté au portugais pateca. D’abord nom de la plante (1619), avant de devenir nom du fruit (1762). Grosse et ronde, la pastèque se prête bien à la situation : elle enfle à cause du soleil, comme la tête peut enfler et devenir douloureuse à cause d’un effort mental intense, ou bien à cause de coups reçus.
(extrait du livre de Serge Meleuc, T’as la pêche?)

*toile de Joyce Cambron

En vos mots 458

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

HOHN (David) - 1

Peter Pan en train de lire ses propres aventures? Voilà qui est amusant, me suis-je dit, en destinant cette illustration de David Hohn à vos mots.

Après tout, il n’est pas certain que toutes les aventures du héros créé par J.M. Barrie aient été colligées, car il est bien connu que les personnages profitent du sommeil de leur créateur pour s’échapper des pages et des écrans afin de visiter des lieux dont les auteurs n’ont pas connaissance et faire des rencontres improbables.

À vous de raconter en vos mots l’une de ces aventures à Peter Pan lui-même. Et, comme le veut l’habitude, aucun texte ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous donne plus que le temps de peaufiner une histoire à notre intention.

D’ici là, bonne semaine et bonne lecture des textes déposés sur la toile de dimanche dernier.

Un dimanche fruité 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 6:01

CALIBEY (Gregory) - 9

Lâcher la grappe : laisser tranquille
Grappe vient du néerlandais ancien, crappe (1134). C’est un crochet, puis un crampon à glace qu’on place sous le fer des chevaux.Par extension, on en vient à la grappe du raisin et grappin a remplacé grappe dans son sens originel. Le contraire de lâcher la grappe serait donc mettre le grappin. Plus moderne, plus urbain, et moins bucolique : lâcher les baskets!
(extrait du livre de Serge Meleuc, T’as la pêche?)

*toile de Gregory Calibey

Un dimanche fruité 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 4:01

BONNARD (Pierre) - 8

Croquer la pomme : passer outre à un interdit
Pomme (1273, pume en1080), du latin pomum, désignait tout fruit rond et charnu, Pomone étant la déesse des fruits.La « pomme » d’Ève n’était donc pas nécessairement une pomme… La locution appartient au plus vieux fonds français, et son histoire au plus ancien fonds culturel. Selon la Bible, en effet, Dieu avait interdit à Adam, vaquant heureux au Paradis avec Ève, de toucher à la pomme, le fruit de la connaissance, le fruit défendu. Mais Ève passa outre, et l’on connaît la suite…
(extrait du livre de Serge Meleuc, T’as la pêche?)

*toile de Pierre Bonnard

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