Les mots de Micheline 5
Il faut désapprendre l’illusion
Effacer du poing la magie et ses vétilles
Jouer une dernière fois
Embrasser l’infini sur la bouche
Recommencer le jeu des sens
Traverser la vitre du plus clos
S’ouvrir sur l’urgence
Faire des aveux à la pénombre
Un désir obsolète s’accouple à la tempête
Il défait nos cheveux grêles
Sur les coteaux du soir
Micheline Boucher, Les mots sont des oies sauvages
*choix de la princesse Eugénie de Suède peinte par F. Durck