Lali

26 septembre 2014

Comme si de rien 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

EILERS (Emma) - 2

Recommencer ressemble à un paysage.
Il y a une lumière un peu éteinte,
des feuilles qu’il pourrait entendre craquer
en y marchant, une branche qui vibre, une attente
balancée. Recommencer ressemble à un visage.
Il vient, il s’approche. On devient son regard.

Jacques Ancet, Comme si de rien

*choix de la lectrice d’Emma Eilers

Bien documenté, mais c’est tout

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:20

neveu d

Il faut beaucoup plus que des années de recherche et une passion pour son sujet pour faire un bon livre. C’est le constat que nous devons faire à la suite de la lecture du premier roman de Bob Martin, Neveu d’Hitler.

Ce neveu inventé de toutes pièces pour les besoins du roman, fils de Paula, la sœur du Führer, n’a physiquement rien de l’Aryen typique et tout du Juif qu’on retrouve dans les caricatures, si bien qu’il sera considéré comme tel à la faveur des circonstances.

August avait pourtant échappé aux Jeunesses hitlériennes et à l’armée grâce à ses origines et réussi à passer quasi inaperçu jusqu’à ce moment où il se voit incapable de prouver son identité. Avec la tête qu’il a, il n’y a aucun doute, il est bon pour le camp de concentration et la chambre à gaz.

Et c’est cette longue descente aux enfers qui nous est racontée avec force détails dans ce « roman et plus », comme le désigne son auteur, lequel est ponctué de chapitres explicatifs afin de bien situer le lecteur et lui donner un aperçu des protagonistes de la solution finale.

Cela donne un livre touffu dont la partie documentaire est beaucoup plus intéressante que le roman lui-même, lequel a plutôt l’air d’un brouillon tant il comporte de nombreux problèmes de construction de phrases (trop courtes ou nettement trop longues). De plus, l’écriture est banale, sans style, sans surprise, ce qui s’ajoute au problème de la mise en page. En effet, pour limiter le nombre de pages (le livre en compte tout de même plus de 400), l’éditeur n’a pas hésité à utiliser l’espace au maximum. Les marges ont donc été réduites, ce qui n’aide en rien la lecture ardue de cette histoire déjà complexe par sa forme.

Il n’est pas facile de revisiter l’Histoire. Jean-François Benoit l’a prouvé récemment avec Le dernier jour d’Adolf. Et pourtant, d’autres ont réussi, notamment John Boyne avec Le garçon au pyjama rayé.

Mais pour cela, il faut laisser place à la fiction, pas seulement l’utiliser pour insérer avec une certaine liberté des personnages sous prétexte de raconter un certain pan de l’Histoire. C’est probablement le problème majeur de Neveu d’Hitler, à savoir une volonté de demeurer dans les faits historiques doublée du besoin de mentionner ceux-ci afin qu’on ne doute pas des connaissances de l’auteur sur le sujet.

Il aurait été plus agréable pour le lecteur de lire un véritable roman, élagué de la partie documentaire, certains détails pouvant fort bien se glisser dans la fiction. Pour cela, il aurait fallu que l’auteur fasse davantage confiance au lecteur et ne ressente pas le besoin de le prendre par la main, comme s’il n’avait jamais entendu parler d’Hitler.

Bob Martin avait avec ce neveu inventé un beau sujet. Mais il faut plus qu’un sujet pour faire un bon livre. Ce roman qui s’annonçait palpitant demeure un exercice de style qui pourra plaire à ceux que le sujet passionne, en autant qu’ils ne recherchent pas quelque chose de littéraire et une certaine uniformité.

Texte publié dans

Feuillage coloré

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 15:07

20140926 001

20140926 002

L’automne commence, tout document, alors que certaines fleurs sont toujours des plus éclatantes.
Et quel automne ce sera si tout est aussi coloré et lumineux que les feuilles croisées hier!

Les chats noirs et la 2CV

Filed under: La carte postale du jour — Lali @ 12:00

Les chats noirs et la 2CV - illustration de Colette Brunelière

Quelle jolie illustration que celle de Colette Brunelière, originaire d’Auvers-sur-Oise, que m’a envoyée Nathalie! Une 2CV, Paris, des chats et de l’imagination. Voilà de quoi sourire. Vous ne trouvez pas?

Ce que mots vous inspirent 1280

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

GASH (Walter Bonner) - 1

Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient. (Charles Caleb Colton)

*toile de Walter Bonner Gash