Lali

15 août 2014

Ce rêve intérieur 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

LASSNIG (Maria)

Et nous rêvons d’un continent
Et puis d’un autre
Selon l’humeur
Et ces voyages immobiles sont les plus
Beaux
Et la solitude n’a pas de prix
Lorsque chantent au lointain
Les nébuleuses

Jean Chaudier, Ce rêve intérieur

*choix de la lectrice de Maria Lassnig

Beaucoup de bruit pour peu

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:25

adolf

Avoir le pouvoir de réécrire l’Histoire pourrait en séduire plus d’un. Ainsi, quand on lui propose de changer le visage du XXIe siècle en assassinant Adolf Hitler, l’ancien soldat d’élite qu’est Julian Patrick, bien que sceptique en matière de voyages dans le temps, accepte cette mission qu’on lui confie et pour laquelle il sera formé pendant des mois. Cela veut dire entraînement physique quotidien, apprentissage de la langue et connaissance du Berlin de 1942 dans ses moindres détails.

Pas question de ne pas réussir. C’est trop important pour le Conseil, une organisation dirigée par nombre de Juifs dont les familles ont été massacrées, notamment celle de Kurt Goldstein, le président de ce Conseil, qui a embauché Julian. Trop important pour la vie de six millions de personnes qui seront épargnées s’il réussit à tuer Hitler au bon moment, soit avant la mise en œuvre de la solution finale.

Idée louable et coup de poing à l’Histoire, certes, mais cela n’est que la surface des choses. Le grand collectionneur d’art Kurt Goldstein a bien davantage à gagner que le sauvetage de millions de personnes. Il n’a rien de l’être altruiste qu’il prétend être. Rien. C’est ce que nous découvrirons dans ce roman qui est, lui aussi, un voyage dans le temps.

En effet, Le dernier jour d’Adolf n’a rien de chronologique. Le lecteur va donc se promener d’aujourd’hui à il y a quelques mois en passant par le Berlin de 1942, avant et pendant le séjour de Julian Patrick, comprenant bien avant le héros ce qui est attendu de lui. Cela gâche quelque peu le plaisir de ce roman qui ne casse rien.

De plus, nombre de romans parus ces dernières années, plus approfondis et nettement plus réussis, notamment HHhH de Laurent Binet, avaient pour cadre la Seconde Guerre Mondiale et proposaient l’élimination de personnages importants parmi les hauts gradés de l’entourage du Führer ou l’assassinat de ce dernier. Le dernier jour d’Adolf n’a donc rien de très original.

Par contre, ceux qui ont peu lu sur le sujet, qui aiment l’idée des machines à voyager dans le temps, qu’une écriture simple sans être hautement littéraire, mais efficace, peut attirer, y trouveront sûrement leur compte. La mise en page aérée et le rythme alerte contribueront à leur plaisir.

Quant à moi, je n’ai pas été convaincue, ni par le sujet, ni par les personnages, ni par le déploiement du contexte historique. Mais j’ai beaucoup lu sur le sujet; probablement trop pour trouver dans ce roman autre chose qu’une anecdote plutôt bien racontée.

Texte publié dans

L’aquarium

Filed under: La carte postale du jour — Lali @ 12:00

Alexey Dolotov - Aquarium

Véritable coup de cœur que cette scène imaginée par l’artiste Alexey Dolotov envoyée de Russie par Tatyana. Cette image vous fait sourire? Cette page devrait donc vous plaire.

Ce que mots vous inspirent 1250

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

CAPARO (Antonio Javier)

La route sans fin est la seule qui mérite d’être empruntée. (Proverbe soufi moderne)

*illustration d’Antonio Javier Caparo