Les vers d’Axel 5
En autant de rêves
Allongés sur l’aile du jour
l’immense moisson des mots
caresse le vent
troubadour du fleuve
que le cœur des vagues
écartèle en autant de rêves.
Les proues des moulins
prises à la gorge des loups
fusent en fumées de rires.
Bruits de couteaux
retentissent en nappes d’iris
comme des voix aux fenêtres.
Sur la nappe blanche
jardin où l’on découvre ses yeux
elle file sur le couchant
comme tatouages au vent.
Axel Maugey, Les âmes rouges
*choix de la lectrice de Paul (ou Pavel) Kondrashov