
J’avoue que je n’ai aimé qu’à moité le recueil de Sarah Berhiaume. Peut-être à cause de la langue plus parlée qu’écrite qu’elle a choisi d’utiliser. Peut-être parce qu’elle a effleuré le sujet des villes mortes sans l’aborder vraiment sauf dans la première histoire où une jeune femme est confrontée à la mort de l’amour dans une ville en ruines. Peut-être parce que je n’aime pas qu’on entrecoupe des nouvelles par des dessins. Surtout s’ils ont peu, voire pas d’intérêt, ce qui est le cas ici.
Pourtant, Sarah Berthiaume a du souffle et de l’imagination. Peut-être trop quand il est question de zombies, un sujet qui ne m’intéresse pas d’emblée et dont elle n’a pas réussi à me convaincre de l’intérêt qu’elle semble lui porter malgré son talent à en faire quelque chose de tout à fait cinématographique.
J’ai eu chaque fois l’impression que la jeune dramaturge n’avait pas su maîtriser la langue narrative à laquelle elle s’était vue contrainte par son choix de faire de ses sujets des histoires/nouvelles qui auraient sûrement eu plus de poids si elle avait pu les théâtraliser. Du moins ai-je eu cette impression.
Et pourtant, le premier texte est fort. Mais les suivants ont quelque chose d’inachevé. De bâclé.
Dommage. J’avais si hâte de lire ce recueil qu’on m’avait vivement conseillé.