Lali

15 avril 2013

Tellurique 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Au milieu de tes lèvres
où je frémis de toi
je t’entends m’aimer

ton cœur
couleur par couleur
ton corps
odeur par odeur
tes pieds
vague par vague
ton âme
élan par élan

j’aime l’offrande de ta bouche
à la hauteur de es falaises
d’où je monte et descends

depuis ton corps de pureté
je goûte au festin d’aimer

Bruno Roy, Tellurique d’amour

*choix de la lectrice d’Henri Lebasque

Un beau texte mal servi par son éditeur

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:47

Au début, j’ai pensé au Petit prince de Saint-Exupéry. Puis à Jonathan Livingstone le goéland de Richard Bach. Et enfin, je me suis laissée emporter par L’Étoile enfant, le conte philosophique pour petits et grands signé Nicola Ciccone.

Il faut d’emblée que je vous avoue un faible pour tout ce qui rappelle le ciel : nuages, lune, arc-en-ciel, avions, étoiles. Je ne pouvais donc qu’être touchée par l’histoire de Bellatrix, une des étoiles qui forment la constellation d’Orion, qui a choisi de vivre autre chose que sa vie d’étoile pendant quelque temps.

C’est ainsi qu’elle se retrouvera sur la Terre dans la peau de Bella, pendant un peu plus de douze ans, soit environ douze jours pour qui compte en années-lumière. Assez longtemps pour y découvrir les émotions, elle qui voulait tant apprendre ce que signifie l’amour, et qui en découvrira les nuances, même si ses jours sont comptés. En effet, il n’est donné à une étoile qui choisit de vivre l’expérience que douze ans et des poussières. Pas plus.

Aucune chimiothérapie ne sauvera Bella de son destin. Elle le sait bien. Le lecteur aussi, qui a été mis dans le secret dès les premières pages. Mais la tristesse ne gagnera pas. La force et la sagesse de Bella seront bien plus fortes.

L’Étoile enfant est un beau texte. Tout simple, plein de nuances, de couleurs, de tendresse. On n’en attendait pas moins de la part de celui qui a donné à la chanson québécoise un de ses fleurons avec J’t’aime tout court.

Nicola Ciccone, qui joue avec quatre langues (italien, anglais, espagnol et français) pour créer des images et des histoires, et en faire des chansons inoubliables, est un homme de texte et de musique. Il l’a prouvé. De plus, c’est un homme qui connaît les enfants, il étudiait en psychologie de l’enfant à l’Université McGill au moment où il lançait L’opéra du mendiant il y a près de 15 ans. Il le prouve avec ce livre.

Il aurait sans doute dû prêter ses craies à un illustrateur plutôt que s’atteler lui-même à la tâche, par contre : le résultat est sans intérêt et pourrait même écarter certains lecteurs potentiels que la couverture pourrait rebuter. De plus, on se demande pourquoi l’éditeur a choisi d’extraire certaines phrases des chapitres en cours pour les rendre bien visibles. Le lecteur les aurait vues. Il n’a pas besoin qu’on lui prenne ainsi la main.

Il me reste à espérer que Nicola Ciccone propose une version lue par lui-même de son texte dans un futur proche. Pour lui redonner ce qu’il a perdu par le choix éditorial. Parce que ce texte, proche du magnifique Anna et Mister God de Fynn, doit être entendu. L’Étoile enfant est à la fois un rêve, un poème, une ode à l’amour sous toutes ses formes, une vision ouverte de la foi et un message d’espoir pour ceux qui vivent la perte d’un enfant.

Texte publié dans

Les tulipes du jour

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 12:37

Même en partie fanées, quand les tulipes sont photographiées avec amour, comme c’est le cas quand c’est Armando qui s’en charge, celles-ci sont magnifiques. Pas vrai?

Ce que mots vous inspirent 903

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Le savant doit ordonner : on fait la science avec des faits comme une maison avec des pierres. Mais une accumulation de faits n’est pas plus une science qu’un tas de pierres n’est une maison. (Henri Poincarré)

*toile de Fairfield Porter