Lali

1 avril 2013

Les vers de Stuart 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Au temps de la mort des marjolaines

Au temps de la mort des marjolaines,
Alors que bourdonne ton léger
Rouet, tu me fais, les soirs, songer
A tes aïeules les châtelaines.

Tes doigts sont fluets comme les leurs
Qui dévidaient les fuseaux fragiles.
Que files-tu, sœur, en ces vigiles,
Où tu chantes d’heurs et de malheurs?

Seraient-ce des linceuls pour tes rêves
D’amour, morts en la saison des pleurs
D’avoir vu mourir toutes les fleurs
Qui parfumèrent les heures brèves?

Oh! le geste fatal de tes mains
Pâles, quand je parle de ces choses,
De tes mains qui bénirent les roses
En nos jours d’amour sans lendemains!

C’est le vent d’automne dans l’allée,
Sœur, écoute, et la chute sur l’eau
Des feuilles du saule et du bouleau,
Et c’est le givre dans la vallée.

Dénoue – il est l’heure – tes cheveux
Plus blonds que le chanvre que tu files;
L’ombre où se tendent nos mains débiles
Est propice au murmure des vœux.

Et viens, pareille à ces châtelaines
Dolentes à qui tu fais songer,
Dans le silence où meurt ton léger
Rouet, ô ma sœur des marjolaines!

Stuart Merrill, Poèmes 1887-1897

*choix de la lectrice de Poul Friis Nybo

Maya a perdu sa pantoufle

Rien ne va plus pour Maya! Juste au moment où maman l’appelle parce que c’est l’heure des crêpes, une de ses pantoufles manque à l’appel. Pas question de descendre sans celle-ci! Il faut de toute urgence retrouver la disparue.

Pour Maya, tenter de mettre la main sur sa pantoufle sera l’occasion pour elle de vaincre ses peurs et de faire appel à des personnages qu’elle préfère ignorer ou fuir d’habitude, comme le monstre de l’armoire, les moutons sous le lit, l’araignée au plafond. Que ne ferait-elle pas pour des crêpes!

Illustré avec juste ce qu’il faut de démesure pour donner aux uns un aspect terrifiant et à ceux qui font peur un aspect beaucoup moins rébarbatif, l’illustrateur Ian De Haes a su donner à l’album signé Charlotte Bellière assez de fantaisie pour donner du courage aux jeunes lecteurs qui trouveront dans la détermination de Maya de quoi contrer leurs propres peurs et les pousser à foncer! Une belle réussite!

Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».

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À Bruxelles, l’hiver s’éternise…

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 12:38

Ce qui donne l’occasion à notre ami Armando de croquer sur le vif quelques merveilles!

Ce que mots vous inspirent 893

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Regarder le monde, ce n’est pas juste s’asseoir sur un banc et le couvrir des yeux; c’est aussi y pénétrer, s’y promener, en faire le tour. (Chris Ware)

*toile de Linda Apple