Tout s’estompe 2
Dans la clarté à peine ambrée du jour,
affleure ce que tu croyais à jamais fini.
l’éveil de ton corps, si amoureux jadis,
la traversée des apparences, l’envie de t’approcher,
de tendre la main. Encore. Le plaisir de l’attente
et des sens, le chemin à parcourir.
Instants fugaces. Sauf ce chagrin de dame
vieillissante, dans l’écorché du renoncement.
Tu pressens que le temps des rouges fous
des passions dévorantes, du cœur en laisse
et des espaces chagrins n’est plus.
Un désert où tu t’enfonces lentement.
Danyelle Morin, Ici, tout s’estompe
*choix de la lectrice de Vladimir Volegov