Je n’ai pas vu le film Midnight in Paris. Or, si je l’avais vu, me dit-on, j’aurais été en mesure de me préparer au plus récent Woody Allen, To Rome with love. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’histoires qui ne se recoupent pas et qui n’ont pour lien entre elles que le fait de se dérouler pour l’une à Paris, pour l’autre à Rome, et de nous offrir quelques beaux décors.
Nous croiserons donc une jeune États-unienne qui tombera amoureuse d’un bel Italien et les parents des tourtereaux dont un Woody Allen excentrique bien décidé à faire valoir les talents de chanteur d’opéra du futur beau-père de sa fille; un couple parti de sa campagne pour tenter sa chance à Rome à qui il arrivera certaines péripéties de bien peu d’intérêt sauf pour ceux qui ont un faible pour les jambes de Penelope Cruz; un homme qui passe de l’anonymat à la célébrité et qui ne peut plus s’en passer; et un architecte qui retourne sur les lieux de sa jeunesse et fait la rencontre d’un jeune homme qui est une copie de ce qu’il était il y a trente ans.
C’est en fait ce dernier volet et le seul des quatre à avoir capté mon attention. Il aurait même pu être développé au point d’en faire un film, tant il est intéressant de suivre quelqu’un qui retourne sur les lieux de sa jeunesse non pas pour changer le cours de l’histoire, mais pour jeter un œil sur ce qu’il a été et sur les événements importants de cette époque de sa vie qui ont fait en sorte de faire de lui ce qu’il est aujourd’hui.
Mais Woody Allen a préféré nous proposer des comédies plus ou moins drôles. Et pas assez de Rome à mon goût.
Manhattan et Annie Hall sont bien loin. Et je suis nostalgique.