Lali

25 mai 2012

Poèmes chinois 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Une nuit dans la montagne

Posé à même la montagne inclinée,
Je suis l’errance d’une barque fragile,
Dont l’écho rappelle ma destinée.
elle flotte, légère, sur les flots lourds,
Et fuit mon regard dans l’ampleur du ciel.
Le soleil s’épuise alors dans l’horizon
Et ma vue entre soudain dans le demi-jour d’une lumière indécise.
Un dernier rayon considère encore la cime des arbres
Et la pointe des roches chenues.
Tandis que le lac se teinte d’encre noire,
Des nuages rouges témoignent encore de l’astre défunt.
L’ombre des iles, plus noire encore
Se détache des eaux assoupies
Qui reflètent un instant le souvenir du jour;
Mais déjà l’obscurité pèse sur les bois et les collines,
Et le trait confus du rivage
Se trouble dans mon regard impuissant.
La nuit vient, l’air est vif;
Le souffle du nord crie implacable
Et pousse les cormorans vers la rive.
Ils attendront l’aurore entre les roseaux.
La lune coquette se montre sur les eaux lisses.
Je prends mon luth
Et accompagne ma solitude.
Mes doigts caressent les cordes en sanglots;
Le chant disperse au loin ses accords.
Le temps s’envole;
Un frisson de rosée me rappelle à l’heure tardive.

Chang Jian
(Nuages immobiles)

*choix de la lectrice du peintre indien Sanjay Sable

Pour l’amour du chocolat

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:18

Je l’avoue. C’est le titre plus que toute autre chose qui a attiré puis retenu mon attention. C’est donc en imaginant qu’il allait être question de chocolat, même si le quatrième de couverture parlait aussi d’amour, de musique, d’années qui défilent, que j’ai entamé la lecture du premier roman de l’Espagnol José Carlos Carmona.

Si le chocolat est bel et bien présent dans Pour l’amour du chocolat, il n’a ni les effluves, ni les parfums, ni les teintes, ni les textures qui auraient dû être les vedettes d’un roman qui porte sur le chocolat et l’amour qu’il suscite. Ce qui m’a beaucoup déçue, même si je me suis laissée prendre au jeu de cette histoire qui se déroule sur deux continents à la fois pendant une quarantaine d’années. Une histoire qui, de plus, ne fait pas dans les détails, et nous précipite, d’un court chapitre à l’autre, vers une fin annoncée par le premier chapitre, où la nièce de celle qui fut l’épouse (après l’avoir dédaigné malgré son talent pour les échecs et à la suite du décès de son mari responsable de sa traversée de l’Atlantique) de celui qui fit fortune dans le chocolat rencontre enfin son oncle.

C’est donc partagée que je me trouve à l’heure d’écrire quelques lignes autour de Pour l’amour du chocolat, qui d’une part répond aux promesses faites par le résumé, mais pas à mes propres attentes.

Il s’agit donc d’un livre pour ceux qui aiment les romans plus factuels que tissés par les émotions, et qui, maintenant avertis, ne s’attendront pas à saliver devant des étalages de pralines et autres gourmandises qui brillent par leur absence.

Titre pour le Défi Premier Roman

Des tulipes sur ma route 12

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 15:23

Les avant-dernières des nombreuses tulipes photographiées au Jardin botanique de Montréal, un endroit paradisiaque…

Les Archives nationales du Québec

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 10:40

C’est à l’occasion d’une journée d’étude consacrée au premier roman et aux primo-romanciers au Québec à l’édifice Gilles-Hocquart (dont le premier bâtiment date de 1871), qui abrite les Archives nationales du Québec depuis 1999, que j’ai pris ces quelques photos. De plus, c’est dans ces lieux qu’entre 1910 et 1970 ont été formés nombre de comptables, car s’y trouvait à cette époque l’école des Hautes études commerciales (HEC). Pour des photos de l’intérieur, suivez ce lien.

Ce que mots vous inspirent 674

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

On n’est pas poète sans éloquence ; on n’est pas orateur sans poésie. (Joseph Roux)

*toile de Belinda Del Pesco